La BCE inflige une amende à Goldman Sachs

La succursale de la banque américaine a fourni pendant trois ans des informations erronées qui ont faussé le calcul de ses exigences de capital et gonflé ses ratios.
BCE
Le gendarme des banques de la zone euro sanctionne Goldman Sachs pour lui avoir fourni des données prudentielles erronées  -  Photo Bloomberg

Pointé du doigt pour son rôle dans la surveillance du risque de crédit, le superviseur européen montre qu’il ne relâche pas ses efforts. La Banque centrale européenne (BCE) a infligé une amende de 6,63 millions d’euros à Goldman Sachs Bank Europe pour une faute «sévère» en matière de reporting.

En sa qualité de superviseur unique des banques de la zone euro, la BCE a la possibilité depuis 2013 d’imposer des sanctions en jugeant de leur gravité, sur une échelle comportant sept catégories : «mineur», «modérément sévère», «sévère», «très sévère» et «extrêmement sévère».

Pendant huit trimestres consécutifs de 2019 à 2021, la succursale européenne de la banque de Wall Street a fourni à la BCE des informations erronées en sous-évaluant ses actifs pondérés des risques (RWA). Goldman Sachs a notamment mal classifié ses expositions corporate en leur appliquant un choc trop faible.

Des déficiences dans le contrôle interne

Cette faute a un impact «élevé», rappelle la BCE, car les RWA servent de base au calcul des exigences de capital. Par conséquent, Goldman Sachs Bank Europe a déclaré des ratios de capital plus élevés qu’en réalité. La négligence de Goldman Sachs, qualifiée de niveau «moyen» par la BCE, n’a pas été détectée en raison «des déficiences dans les contrôles internes» de la banque.

La banque américaine peut faire appel de cette décision auprès de la Cour de justice de l’Union européenne. L’amende figure parmi les plus élevées infligées par la BCE depuis 2017. Elle reste toutefois inférieure à celle dont a écopé en janvier la banque d’entreprises régionale allemande, Landesbank Hessen-Thüringen Girozentrale (Helaba), d’un montant de 6,8 millions, et largement en deça de l’amende record de 11,2 millions d’euros infligée à la banque mutualiste italienne Banca Popolare di Vicenza placée en liquidation judiciaire.

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