
JPMorgan bondit en Bourse après ses comptes trimestriels

JPMorgan a publié des résultats supérieurs aux attentes au titre du troisième trimestre vendredi.
Le sauvetage de First Republic en mai a permis à la banque américaine d’ajouter plusieurs milliards de dollars de prêts à la consommation à son bilan, ce qui a renforcé ses revenus nets d’intérêts, c’est-à-dire la différence entre ce que la banque gagne sur les prêts et ce qu’elles versent sur les dépôts.
En réaction, son action bondissait de 5% pour atteindre 153 dollars en début de séance à la Bourse de New York.
Le PDG Jamie Dimon a déclaré que même si la consommation restait solide aux Etats-Unis, plusieurs facteurs géopolitiques, notamment la guerre en Ukraine et le conflit en Israël, pourraient maintenir l’inflation à des niveaux élevés.
«Il s’agit peut-être de la période la plus dangereuse que le monde ait connue depuis des décennies», a déclaré Jamie Dimon, PDG de la banque.
Le revenu net d’intérêt de JPMorgan a augmenté de 30% pour atteindre 22,9 milliards de dollars. Hors l’impact de First Republic, la hausse ressort tout de même à 21%.
Il s’agit peut-être de la période la plus dangereuse que le monde ait connue depuis des décennies
La Réserve fédérale a maintenu les taux d’intérêt dans la fourchette de 5,25 à 5,5%, mais a indiqué qu’elle pourrait maintenir les coûts d’emprunt plus élevés pendant une période prolongée, ce qui a permis à JPMorgan de relever ses prévisions de revenu net d’intérêt pour 2023 à 89 milliards de dollars, contre 87 milliards de dollars précédemment.
La provision pour créances douteuses s’est élevée à 1,4 milliard de dollars, soit 10% de moins que l’année dernière, la banque ayant libéré 113 millions de dollars de réserves.
Accalmie dans la banque d’investissement
Alors que le marché des fusions et acquisitions (M&A) et des introductions en bourse (IPO) montrent des signes de reprise, l’incertitude économique persistante continue toutefois de freiner cette activité. Les revenus de la banque d’investissement de JPMorgan ont ainsi chuté de 6% pour atteindre 1,6 milliard de dollars.
Contrairement à certains de ses homologues de Wall Street, JPMorgan a jusqu'à présent réussi à éviter les licenciements massifs et a même augmenté ses effectifs de près de 3 %, à 308 669 salariés à la fin du trimestre. Mais cela pourrait bientôt changer, a averti le directeur financier Jeremy Barnum, qui a déclaré que les effectifs seraient dimensionnés en fonction de la santé de la banque d’investissement
Les bénéfices de JPMorgan ont augmenté de 35% pour atteindre 13,15 milliards de dollars, soit 4,33 dollars par action, pour les trois mois se terminant le 30 septembre.
En excluant les coûts exceptionnels, la banque a déclaré un bénéfice de 4,50 dollars par action, supérieur à l’estimation moyenne des analystes de 3,96 dollars par action, selon les données du LSEG IBES.
(Avec Reuters)
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Immigration clandestine : raid policier dans une usine Hyundai-LG aux Etats-Unis, près de 500 arrestations
Washington - Près de 500 personnes, dont une majorité de Sud-Coréens, ont été arrêtées par la police de l’immigration dans une usine de fabrication de batteries des groupes sud-coréens Hyundai et LG dans l’Etat de Géorgie (sud-est), soupçonnées de travailler illégalement aux Etats-Unis. Le raid, mené jeudi, résulte d’une «enquête pénale liée à des accusations de pratiques d’embauche illégales et à de graves infractions fédérales», a expliqué vendredi Steven Schrank, un agent du service d’enquêtes du ministère américain de l’Intérieur, au cours d’une conférence de presse. Il s’agit de «la plus importante opération des forces de l’ordre sur un même site de toute l’histoire du service des +Homeland Security Investigations+ (+Enquêtes sur la sécurité intérieure+)», a-t-il affirmé, s’exprimant d’Atlanta, dans l’Etat de Géorgie. Les 475 personnes arrêtées dans cette usine, située dans la ville d’Ellabell, se «trouvaient aux Etats-Unis de manière illégale» et «travaillaient illégalement», a affirmé M. Schrank, soulignant que la «majorité» d’entre elles étaient de nationalité sud-coréenne. Sollicité par l’AFP aux Etats-Unis, le constructeur automobile a répondu être «au courant du récent incident» dans cette usine, «surveiller étroitement la situation et s’employer à comprendre les circonstances spécifiques» de cette affaire. «A ce stade, nous comprenons qu’aucune des personnes détenues n'était directement employée par le groupe Hyundai», a-t-il poursuivi, assurant donner «priorité à la sécurité et au bien-être de quiconque travaille sur ce site et au respect de toutes les législations et réglementations». De son côté, LG Energy Solution a affirmé suivre «de près la situation et recueillir toutes les informations pertinentes». «Notre priorité absolue est toujours d’assurer la sécurité et le bien-être de nos employés et de nos partenaires. Nous coopérerons pleinement avec les autorités compétentes», a ajouté cette entreprise. La Corée du Sud, la quatrième économie d’Asie, est un important constructeur automobile et producteur de matériel électronique avec de nombreuses usines aux Etats-Unis. Mission diplomatique Une source proche du dossier avait annoncé quelques heures plus tôt, de Séoul, qu’"environ 300 Sud-Coréens» avaient été arrêtés pendant une opération du Service de l’immigration et des douanes américain (ICE) sur un site commun à Hyundai et LG en Géorgie. De son côté, l’agence de presse sud-coréenne Yonhap avait écrit que l’ICE avait interpellé jusqu'à 450 personnes au total. Le ministère sud-coréen des Affaires étrangères avait également fait d'état d’une descente de police sur le «site d’une usine de batteries d’une entreprise (sud-coréenne) en Géorgie». «Plusieurs ressortissants coréens ont été placés en détention», avait simplement ajouté Lee Jae-woong, le porte-parole du ministère. «Les activités économiques de nos investisseurs et les droits et intérêts légitimes de nos ressortissants ne doivent pas être injustement lésés dans le cadre de l’application de la loi américaine», avait-il poursuivi. Séoul a envoyé du personnel diplomatique sur place, avec notamment pour mission de créer un groupe de travail afin de faire face à la situation. Les autorités sud-coréennes ont également fait part à l’ambassade des Etats-Unis à Séoul «de (leur) inquiétude et de (leurs) regrets» concernant cette affaire. En juillet, la Corée du Sud s'était engagée à investir 350 milliards de dollars sur le territoire américain à la suite des menaces sur les droits de douane de Donald Trump. Celui-ci a été élu pour un second mandat en novembre 2024, en particulier sur la promesse de mettre en oeuvre le plus important programme d’expulsion d’immigrés de l’histoire de son pays. Depuis, son gouvernement cible avec la plus grande fermeté les quelque onze millions de migrants sans papiers présents aux Etats-Unis. Au prix, selon des ONG, des membres de la société civile et jusqu’aux Nations unies, de fréquentes violations des droits humains. D’Atlanta, le Bureau de l’alcool, du tabac, des armes à feu et des explosifs (ATF) a expliqué sur X avoir participé à l’arrestation d’environ 450 «étrangers en situation irrégulière» au cours d’une opération dans une usine de batteries, une coentreprise entre Hyundai et LG. Selon son site internet, Hyundai a investi 20,5 milliards de dollars depuis son entrée sur le marché américain en 1986 et compte y investir 21 milliards supplémentaires entre 2025 et 2028. L’usine d’Ellabell a été officiellement inaugurée en mars, avec l’objectif de produire jusqu'à 500.000 véhicules électriques et hybrides par an des marques Hyundai, Kia et Genesis. Elle devrait employer 8.500 personnes d’ici à 2031. © Agence France-Presse