
Commercial à distance, c’est possible !

« Pendant le premier confinement, nous avons été plus souvent psychologues que chargés d’affaires !, sourit Mounira, 26 ans, chargée d’affaires pour la clientèle des professionnels dans un grand réseau bancaire depuis deux ans et demi. Avant la crise sanitaire, les relations avec les clients se limitaient à un minimum de cordialité car tout le monde est toujours pressé, eux comme nous. En mars dernier, nous avions plus de temps et nous avons retrouvé plus d’humanité dans les relations, les clients étaient contents que je les appelle pour prendre de leurs nouvelles. » Après l’annonce mi-mars 2020 d’un confinement généralisé en raison de l’épidémie de Covid-19, certaines agences bancaires et d’assurance ferment leurs portes, d’autres restent ouvertes, avec des équipes restreintes. Les chargés de clientèle se retrouvent chez eux, aussi sidérés que leurs clients. A l’instar de Mounira, beaucoup ont décroché leur téléphone. « Nous avons d’abord pris des nouvelles de tous nos clients, puis nous avons cherché à anticiper leurs demandes. Il fallait aider les personnes touchées par la maladie à monter leur dossier de prévoyance, ou détecter les besoins des professionnels particulièrement touchés, dans le commerce ou l’événementiel », explique Frédéric Lejeune, agent Axa Prévoyance et Patrimoine à Paris, qui a fermé son agence et basculé en télétravail, ainsi que ses salariés, au moment du confinement. Une transition qui s’est faite aisément pour l’agent, déjà équipé pour travailler de chez lui.
Une transformation accélérée
La période a été propice pour convertir aux outils numériques des agences et des salariés qui ne l’étaient pas encore. « Toutes les agences ont été équipées d’un outil de visioconférence. Les 1.400 commerciaux du réseau peuvent proposer des rendez-vous à distance à leurs clients, les voir en direct, partager avec eux leurs documents sur leur écran. Des procédures sont entièrement dématérialisées, comme le prêt garanti par l’Etat, le PGE, pour les entreprises, qui peut se faire entièrement à distance, de la souscription à la signature, illustre Philippe Jubécourt, responsable de la transformation digitale et de l’innovation de la Banque Populaire d’Occitanie et enseignant dans le master marketing de Toulouse School of Management. Cela a été une aubaine pour inciter les conseillers à utiliser ces solutions. »
Les salariés du réseau sont actuellement formés pour apprendre à animer un rendez-vous en visioconférence. Généralement plus court qu’un rendez-vous physique, il nécessite une adaptation de l’argumentaire. Dans le sillage des conseillers, les clients ont aussi largement adopté les outils de gestion à distance, comme la signature électronique. « Les ventes à distance ont ainsi augmenté de 52 % en un an », souligne Philippe Jubécourt. Pour autant, les professionnels n’envisagent pas une relation commerciale totalement dénuée de rencontres. « Le premier rendez-vous en face à face avec un prospect permet d’avoir une discussion à bâtons rompus sur sa vie, ses projets, sa famille, etc. Cela se fait moins facilement par téléphone », pointe Frédéric Lejeune chez Axa.
Au Crédit Mutuel de Bretagne, les équipes commerciales ne sont pas encore toutes équipées pour travailler à distance. Les accords de télétravail sont en discussion au niveau du groupe. « Le contexte pose la question du travail à distance pour les commerciaux. Elle n’est pas si facile car nous sommes une banque de réseau, dont la logique est de rencontrer nos clients. Sans compter que les équipes commerciales aiment aussi se retrouver à l’agence », témoigne Sabine Coniglio-Bouron, directrice commerciale du Crédit Mutuel de Bretagne. Comme pour beaucoup, la crise a accéléré l’agenda et les agences du réseau commencent à être équipées, notamment en outils de visioconférence.
Les commerciaux interrogés n’ont pas constaté d’effets notables de la crise sanitaire sur leurs rémunérations. Soit leurs objectifs ont été revus à la baisse, soit une baisse potentielle de revenus a été compensée par des primes exceptionnelles versées par leur employeur. « Nous avons revu les objectifs en milieu d’année pour tenir compte des circonstances et pour que le climat ne soit pas anxiogène pour les équipes », témoigne Sabine Coniglio-Bouron.
L’année 2020 aura en revanche des conséquences durables sur la manière de travailler. « La façon de travailler avec nos clients va évoluer, ils se sont rendu compte de tout ce que l’on pouvait faire à distance », soulève Frédéric Lejeune chez Axa. Un nouveau mode de fonctionnement auquel seraient déjà habitués les futurs professionnels de la banque et de l’assurance, avance Timothée Waxin, responsable des spécialisations corporate finance et audit & performance management, à l’école de management du Pôle Léonard de Vinci (EMLV). « Les étudiants sont préparés au travail à 100 % en ligne, eux qui suivent tous leurs cours de chez eux depuis le mois de mars ! Ils passent leurs entretiens de recrutement à distance et démarrent souvent leurs stages en ligne. Ils sont agiles et s’adaptent pleinement à cet environnement contraint. Ils développent des ‘softskills’ qui sont en phase avec les agences, où la relation avec la clientèle évolue fortement et se dirige vers une relation multicanal. » Une multiplication des moyens de communication avec les clients dont les commerciaux pourront désormais difficilement se passer.
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Nucléaire iranien : un nouveau cadre de coopération convenu entre l'Iran et l'AIEA
Le Caire - L’Iran a annoncé mardi avoir convenu d’un nouveau cadre de coopération avec l’Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA), après avoir suspendu sa collaboration avec le gendarme onusien du nucléaire dans le sillage de la guerre contre Israël en juin. Le directeur de l’AIEA, Rafael Grossi, a salué «une étape importante dans la bonne direction». Il a indiqué sur X s'être entendu lors d’une réunion au Caire avec le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi «sur des modalités pratiques pour reprendre les inspections en Iran» des activités nucléaires. La rencontre au Caire, à laquelle a participé le ministre égyptien des Affaires étrangères Badr Abdelatty, était la première entre MM. Araghchi et Grossi depuis la guerre de 12 jours déclenchée par une attaque israélienne sur l’Iran en juin. Le dossier du nucléaire iranien empoisonne de longue date les relations de l’Iran avec les Occidentaux. Les pays occidentaux, Etats-Unis en tête, et Israël, ennemi juré de l’Iran, soupçonnent le pouvoir iranien de vouloir se doter de la bombe atomique. L’Iran dément vigoureusement avoir de telles ambitions militaires mais insiste sur son droit au nucléaire pour des besoins civils. Après la rencontre au Caire, le porte-parole de la diplomatie iranienne, Esmaïl Baghaï, a annoncé que «l’Iran et l’AIEA étaient parvenus à une entente sur la manière d’agir dans ce nouveau contexte, après les attaques illégitimes menées par les Etats-Unis et le régime sioniste contre les installations nucléaires pacifiques de notre pays», sans autre précision. «Nouvelle relation» Plus tard, MM. Araghchi et Grossi ont signé un accord intitulé «Modalités techniques pour la mise en œuvre des inspections». M. Abdelatty a dit espérer que l’accord «marquera le véritable point de départ d’une nouvelle relation entre les deux parties, caractérisée par une plus grande transparence». Il a aussi espéré qu’il «favorise une entente» d’abord avec les pays européens ayant menacé de rétablir les sanctions contre l’Iran, puis «conduise à un retour à la table des négociations entre l’Iran et les Etats-Unis». MM. Araghchi et Grossi ont ensuite rencontré le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, qui a salué «une étape positive vers la désescalade». Téhéran avait suspendu sa coopération avec l’AIEA après la guerre déclenchée le 13 juin par une attaque sans précédent d’Israël sur le sol iranien. L’Iran avait reproché à l’AIEA de ne pas avoir condamné les bombardements israéliens, puis américains, qui ont visé ses installations nucléaires durant le conflit. Téhéran estime également que l’AIEA a une part de responsabilité dans le déclenchement de l’attaque israélienne surprise, car elle a été lancée au lendemain du vote d’une résolution critique sur le programme nucléaire iranien au siège de l’agence à Vienne. Depuis juillet, une loi votée au Parlement iranien bannit en principe toute coopération avec l’AIEA. Menaces de sanctions Des inspecteurs de l’agence ont néanmoins fait un bref retour en Iran fin août pour remplacer le combustible du site de Bouchehr, la principale centrale nucléaire de production d'électricité du pays. Mais ils n’avaient pu accéder aux sites bombardés en juin et dont l'étendue exacte des dégâts n’est pas connue. La rencontre entre MM. Araghchi et Grossi est intervenue au moment où la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne (groupe E3) menacent de rétablir fin septembre des sanctions contre l’Iran, suspendues depuis 2015 par un accord international sur le nucléaire conclu alors avec Téhéran. Une clause de cet accord, enclenchée fin août, permet le rétablissement de ces sanctions si une partie estime que l’Iran ne respecte pas ses engagements. L’accord de 2015, signé par l’E3, les Etats-Unis, la Chine, la Russie et l’Iran prévoyait d’importantes restrictions au programme nucléaire de Téhéran en échange de la levée progressive des sanctions. En 2018, sous le premier mandat du président Donald Trump, les Etats-Unis avaient décidé de s’en retirer et avaient rétabli leurs propres sanctions. Téhéran s'était ensuite affranchie de certains engagements, en accélérant l’enrichissement d’uranium. L’Iran a enrichi de l’uranium au niveau élevé de 60%, selon l’AIEA, niveau proche du seuil de 90% requis pour la fabrication d’une bombe atomique. © Agence France-Presse -
La bourse de New York termine sur des records dans l'attente des taux de la Fed
Washington - La Bourse de New York a terminé à de nouveaux sommets mardi, abordant avec optimisme la publication de plusieurs indicateurs d’inflation aux Etats-Unis susceptibles de donner de nouveaux indices sur la trajectoire monétaire privilégiée par la Réserve fédérale (Fed). Le Dow Jones a avancé de 0,43%, à 45.711,34 points, l’indice Nasdaq a pris 0,37% à 21.879,49 points et l’indice élargi S&P 500 a gagné 0,27% à 6,512,61 points. «Le groupe des mégacapitalisations a joué un rôle moteur en contribuant à soutenir les principaux indices», souligne auprès de l’AFP Patrick O’Hare, de Briefing.com. Nvidia a ainsi gagné 1,46%, Alphabet (Google) 2,39% et Amazon a avancé de 1,02%. Globalement, les investisseurs sont «dans l’expectative des données sur l’inflation, avec l’indice des prix à la production (PPI) qui sera publié mercredi, puis jeudi avec l’indice des prix à la consommation (CPI)», relève Patrick O’Hare. «Les acteurs du marché s’attendent non seulement à ce que la Fed abaisse ses taux en septembre, mais aussi en octobre et en décembre», note l’analyste. Selon l’analyste, les données sur l’inflation donneront par conséquent «une base pour réévaluer la probabilité de ces baisses de taux». La banque centrale des Etats-Unis est investie d’un double mandat pour le pays, consistant à la fois à surveiller le marché de l’emploi et à maintenir l’inflation proche de 2% sur le long terme. Toutefois, prévient M. O’Hare, «il semble que les marchés financiers se concentrent davantage sur l’affaiblissement du marché du travail que sur les données d’inflation pour le moment». Mardi, ils ont gardé un oeil sur la forte révision à la baisse des chiffres de l’emploi américain entre avril 2024 et mars 2025, sans pour autant y réagir négativement. Selon le Bureau des statistiques du travail (BLS), les entreprises américaines ont au final créé 911.000 emplois de moins sur l’ensemble de l’année fiscale 2024-2025, soit quasiment deux fois moins que ce qui avait été rapporté initialement. «Pour ce marché, les mauvaises nouvelles économiques sont synonymes de bonnes nouvelles en matière de baisse des taux», résume Patrick O’Hare. Dans ce contexte, sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d’Etat américains à échéance 10 ans se tendait par rapport à la clôture lundi, à 4,08% contre 4,04%. Côté entreprises, Apple (-1,48% à 234,35 dollars) a souffert de la présentation de sa nouvelle gamme d’iPhone 17. L’entreprise a présenté un modèle «Air» ultrafin, a promis des progrès sur l’autonomie et les objectifs photographiques, mais n’a pas annoncé d’avancées majeures pour rattraper son retard dans l’intelligence artificielle (IA). La firme de Cupertino (Californie) a aussi annoncé que les prix des nouveaux iPhone devraient augmenter aux Etats-Unis en raison des droits de douane imposés par le président Donald Trump, qui alourdissent les coûts de production en Chine, toujours le principal centre de fabrication de la marque à la pomme. La start-up américaine spécialisée dans l’informatique à distance («cloud computing») CoreWeave a bondi de 7,13% à 100,22 dollars après avoir annoncé le lancement d’un fonds de capital-risque dédié aux investissements dans l’IA. Le spécialiste néerlandais des infrastructures et services IA Nebius (+49,42% à 95,72 dollars) s’est envolé à l’annonce d’un partenariat avec Microsoft. Nebius dédira une partie des ressources de son nouveau data center au géant américain de l’informatique. Nasdaq © Agence France-Presse