
Chaises musicales au comité de direction de la Société Générale

Alors que la Société Générale a récemment présenté son nouveau comité exécutif composé de 13 membres, sous la baguette du nouveau directeur général Slawomir Krupa, le groupe bancaire fait part de nominations au sein de son comité de direction, organe plus large composé d’environ 60 dirigeants.
Pour succéder à Pascal Augé, qui a décidé de quitter le groupe prochainement pour développer un projet personnel, Alexandre Maymat est nommé directeur de l’inspection et de l’audit, évolution effective au 1er juillet. Il sera rattaché à Slawomir Krupa. Pascal Augé était, comme Alexandre Maymat, directeur de global transaction & payment services avant d'être promu au poste clé de directeur de l’inspection et de l’audit.
Alexandre Maymat sera remplacé au 1er juillet par David Abitbol qui quitte sa fonction de directeur du métier titres. Le poste revient à Arnaud Jacquemin, aujourd’hui administrateur délégué de Société Générale Luxembourg et responsable pays pour le groupe dans le Grand-Duché. Sa date de prise de fonction, précise le groupe, sera annoncée ultérieurement, «dès validation par la Banque centrale européenne de son successeur en tant que CEO de Société Générale Luxembourg». David Abitbol et Arnaud Jacquemin seront rattachés à Anne-Christine Champion et Alexandre Fleury, co-responsables de la banque de grande clientèle et solutions investisseurs.
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Saluant ces nominations, Slawomir Krupa a souligné l’«engagement au service des intérêts du groupe depuis près de 40 ans» de Pascal Augé, tout comme le «leadership et (l’)intégrité» d’Alexandre Maymat qui «seront clés pour continuer de veiller au déploiement des meilleurs standards de performance et de gestion des risques au sein du groupe». Quant à David Abitbol, «sa connaissance approfondie de nos clients et de nos activités et opérations dans le monde entier» sera, selon le directeur général de Société Générale, «un atout clé pour poursuivre le développement de notre franchise de transaction banking & payment services». Les «expériences très diverses dans le groupe» ne manqueront pas, enfin, d’aider Arnaud Jacquemin à «poursuivre la feuille de route ambitieuse de SGSS».
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Londres - Le parti britannique d’extrême droite Reform UK ouvre vendredi son congrès annuel dans une ambiance qui s’annonce festive: ses partisans sont de plus en plus convaincus que son chef, l’ex-champion du Brexit Nigel Farage, pourrait devenir le prochain Premier ministre. Reform UK a seulement 4 députés à la chambre des Communes sur un total de 650, mais sa popularité n’a cessé de grandir depuis les dernières élections législatives, qui ont porté les travaillistes au pouvoir en juillet 2024. Depuis des mois, la formation est en tête des intentions de vote dans les sondages et l'écart se creuse avec les travaillistes. Pour Nigel Farage, Reform UK, l’ancien «Brexit Party», est le véritable parti d’opposition au gouvernement. Les prochaines législatives ne sont pas prévues avant 2029 mais, lors des dernières élections locales, en mai, il a remporté des conseils régionaux (12), réussissant ainsi à s’implanter dans les territoires. Et des conservateurs rejoignent désormais les rangs de Reform, comme Nadine Dorries, ministre de la Culture sous Boris Johnson, en 2021 et 2022. «Le parti conservateur est mort», a-t-elle déclaré jeudi en annonçant sa défection. Dans un contexte plus général de montée des extrêmes droites en Europe, le parti affirme compter près de 240.000 membres, contre 80.000 il y a un an. «Il est temps pour nous de passer à l'étape suivante en tant que parti», proclame Nigel Farage dans le programme du congrès, qui se tient vendredi et samedi à Birmingham (centre). Immigration Le leader charismatique de 61 ans prononcera son discours vendredi à 16H00 (15H00 GMT), deux jours après un passage éclair à Washington. Il a témoigné devant le Congrès américain sur le sujet de la liberté d’expression, comparant le Royaume-Uni à la Corée du Nord, et a été reçu dans le bureau ovale par son allié Donald Trump, qu’il se vante d’avoir «toujours soutenu». Le congrès va représenter un moment «important» pour Reform UK et son chef Nigel Farage, commente Anand Menon, politologue à l’université de King’s College à Londres. Reform UK doit montrer «qu’il est professionnel, capable d’organiser un congrès donnant l’impression qu’il pourrait gouverner» le pays, dit-il à l’AFP. Déjà, fin août, le parti a donné une grande conférence de presse sur l’immigration, son sujet de prédilection. Clairement inspiré par Donald Trump, Nigel Farage a promis d’expulser jusqu'à 600.000 migrants en cinq ans s’il était élu. L'été a été marqué par des rassemblements anti-immigration devant des hôtels hébergeant des demandeurs d’asile en Angleterre. Le gouvernement a accusé Nigel Farage, qui a appelé les Britanniques à manifester, d’attiser les tensions. L’immigration irrégulière, avec la «colère grandissante» qu’elle suscite, représente «une véritable menace pour l’ordre public», a-t-il affirmé. Nigel Farage, l’ex-député européen qui a été si fier d’avoir «obtenu l’indépendance du Royaume-Uni» avec le Brexit, peut-il vraiment devenir le prochain Premier ministre du Royaume-Uni? Pour Anand Menon, «c’est encore loin, mais c’est tout à fait possible». «Homme idéal» Il a réussi à convaincre bon nombre d’anciens électeurs conservateurs, comme Sophie Preston-Hall, propriétaire d’une petite entreprise de recrutement, qui a pris pour la première fois sa carte dans un parti. Pour cette femme de 52 ans, c’est sûr "à 100%": Nigel Farage sera le prochain dirigeant du Royaume-Uni. «C’est l’homme idéal pour le poste. L’ambiance est sans précédent. Nous nous préparons à gouverner», s’enthousiasme-t-elle. Eduqué dans les meilleures écoles privées, Nigel Farage a commencé sa carrière dans la finance à Londres. Cet ancien conservateur, qui a créé le parti UKIP (parti pour l’indépendance du Royaume-Uni) en 1993, a été député européen de 1999 à 2020. Peaufinant désormais son image - on le voit moins qu’avant avec une cigarette ou une bière à la main -, il a vu son capital sympathie augmenter en 2023 après un passage dans l'émission de télé-réalité «I’m a celebrity», durant laquelle il a notamment été enfermé dans une boîte avec d'énormes serpents, et ce alors qu’il était dans un creux de sa carrière politique. Commentateur sur la chaîne conservatrice GB News, il est suivi sur TikTok par 1,3 million d’abonnés, plus que toute autre personnalité politique britannique. Caroline TAÏX © Agence France-Presse