Dans son rapport consacré à l’emploi des ressources de la fondation WWF France, la Cour des comptes a relevé une trésorerie de 6 millions d’euros et une autonomie financière «relativement bonne», avec un montant limité des dettes à plus d’1 an (2,8 M€) au regard du montant des capitaux propres (11,1 M€). Le résultat, déficitaire sur trois exercices consécutifs (2011-2012, 2012-2013 et 2013-2014), est pour sa part redevenu excédentaire en 2014-2015 et 2015-2016. De fait, la gestion financière a été le principal sujet de débat des administrateurs au cours des années passées. «Les délibérations du conseil d’administration de la fondation ont porté, entre 2011 et 2015, essentiellement sur la gestion financière et patrimoniale», souligne la Cour des comptes. La définition de la stratégie est devenue de facto une compétence exclusive du comité exécutif composé du directeur général et des directeurs du WWF France. «Cette situation suscite des interrogations, la définition de la stratégie – ou tout du moins l’approbation de celle-ci – faisant à l’évidence partie des attributions légitimes d’un conseil d’administration», poursuit le rapport. Des procédures de contrôle interne perfectibles Mais d’autres problématiques de gouvernance et de contrôle restent à améliorer. Dans son «Livre vert sur la gouvernance» publié en 2008 et destiné aux différents fonds WWF du monde entier, WWF International conseillait la mise en place d’un comité d’audit de la gestion financière avec, si possible, un membre extérieur nommé par le conseil d’administration. Ce document recommande également la mise en place d’un audit interne, «s’il n’existe pas encore», sous la responsabilité du conseil d’administration et du directeur général, avec une étendue des travaux et des responsabilités qui doivent être définies conjointement avec le comité d’audit. Or, aucun comité d’audit, financier ou interne, n’existe au WWF France : si les procédures ont été progressivement formalisées, aucune fonction indépendante d’examen et d'évaluation du bon fonctionnement, de l’efficacité et de l’efficience de ces procédures n’a été créée. «De fait, le contrôle de la Cour a montré que l’application des procédures était sujette à caution», poursuit-elle dans son rapport. Au regard des nombreuses défaillances constatées par le commissaire aux comptes et la Cour des comptes, cette dernière juge nécessaire la mise en place d’un dispositif de maîtrise des risques. Avis d’ailleurs partagé et même adressé par la Fondation. «Le conseil d’administration s’est saisi de la question de la gestion des risques le 7 octobre 2016, ce qui a abouti à la création d’un comité d’audit dont le rôle et les missions ont été validés lors de la séance du 29 juin 2017", a ainsi répondu l’institution.
Entretien croisé entre Bertrand Carrez, responsable des fonds de dette immobilière chez Amundi Actifs Réels et Alain Guelennoc, directeur général de Federal Finance Gestion, à propos de l’intérêt d’investir dans la dette immobilière. Entretien réalisé à l’occasion des Club Dates Invest de Nantes le 28 mars dernier.
Dans une interview au Financial Times, Nicolas Moreau, le CEO de DWS, revient sur les changements intervenus à la tête de Deutsche Bank. Il est « difficile pour moi de commenter cela, mais cela a été fait et il y a une certaine continuité, c’est bien », déclare-t-il. Il décrit son nouveau patron, Christian Sewing, comme une « contrepartie digne de confiance ». « Jusqu’à la semaine dernière, il était mon collègue au sein du conseil et mon client principal parce qu’il gérait l’activité banque privée ». Il ajoute que Christian Sewing se concentre sur l’accélération de l’exécution de la stratégie plutôt que sur le changement de la stratégie. Nicolas Moreau a du pain sur la planche, et doit notamment stabiliser le navire après des décennies de changements à la tête de la société, observe le Financial Times fund management. Les encours ont chuté de 714 milliards d’euros en 2015 à 689 milliards l’année suivante, avant de revenir à 700 milliards en 2017. Le moteur principal de la croissance de DWS est son activité d’ETF en Europe. « Certains mois, nous sommes même plus gros que BlackRock, nous sommes premiers ou deuxièmes, en fonction des mois », dit-il. « Il faut se battre pour se faire une place sur ce marché, c’est très compétitif, et surtout face aux grandes maisons américaines ». L’activité ETF aux Etats-Unis de DWS a plus de difficulté. Nicolas Moreau explique que le gros de cette faiblesse est dû à un ETF « equity-hedged ».
Axa Investment Managers (Axa IM) a décidé de rebaptiser son fonds Axa Framlington Global Opportunities qui deviendra, à partir du mois prochain, Axa Framlington Global Thematics, rapporte Citywire Selector. Dans le même temps, la société de gestion a nommé Amanda O’Toole en qualité de co-gérante du fonds aux côtés de Mark Hargraves, le responsable des actions mondiales. Ce changement intervient alors qu’Axa IM Framlington a restructuré son équipe de recherche autour de cinq idées thématiques fondamentales, à savoir les évolutions économiques, le vieillissement de la population et le style de vie, l’automatisation, les technologies vertes ou propres (« CleanTech »), les entreprises connectées et en transition. Ainsi, plus de 70 % du portefeuille sera composé d’entreprises ayant une exposition élevée ou moyenne à l’un de ces thèmes, générant au mois 10% de ses revenus dans l’une de ses thématiques. La stratégie aura une exposition d’environ 20% à chacun de ces 5 thèmes.
Marlène Hassine Konqui, responsable de la Recherche ETF chez Lyxor Asset Management, avance que le portefeuille optimal devrait contenir, de manière structurelle, 30% de gestion active et 70% de gestion passive. Elle fait également état des nombreux progrès réalisés dans l’industrie des ETF, évoquant notamment la capacité d’effectuer une analyse par facteur de risque d’un fonds ou d’un groupe de fonds.
Le fonds londonien de secondaire Coller Capital va reprendre les neuf lignes restantes dans les septième fonds de Nordic Capital, ont annoncé aujourd’hui les deux parties. L’opération valorise le portefeuille 2,5 milliards euros, indique Coller Capital, tandis que la valeur combinée de neuf entreprises atteint 4,4 milliards d’euros, précise de son côté Nordic Capital.
Richard Deguettes, directeur général adjoint d’AIG France depuis 2016, va prendre la direction générale de Liberty France et Europe du Sud, a confirmé la succursale française de Liberty Mutual Insurance Europe, après une information de la Tribune de l’Assurance. Olivier Muraire, directeur général de Liberty France et Europe du Sud depuis 10 ans, a quitté ses fonctions en janvier dernier pour développer une structure qu’il a créée. Richard Deguettes travaillera avec Kadidja Sinz, directrice Europe de Liberty Mutual Insurance, spécialisée en risques d’entreprises. Richard Deguettes, 49 ans, diplômé de l’Institut supérieur de gestion et titulaire d’une licence de mathématiques, a débuté sa carrière chez Aviva France. Il a rejoint le groupe AIG en 1995, où il a d’abord exercé dans le domaine financier avant de devenir directeur risques d’entreprises. En 2016, il est devenu directeur général adjoint d’AIG.
A l’occasion des Clubs Dates Invest, Arnaud de Langautier, président d'Amplegest, Aurélien Bon, directeur financier d'Harmonie Mutuelle et Philippe de Portzamparc, président de la société de Bourse Portzamparc et porte-parole des Places Financières Régionales, nous ont apporté leur éclairage sur la complémentarité de l'investissement dans les small et mid caps et du private equity pour financer l’économie réelle. Des discussions étayées par le témoignage de Jean-Paul Siret, PDG de LNA Santé, société cotée en Bourse, bénéficiant également de l’appui de plusieurs fonds régionaux.
Mark Mobius, ancien de Franklin Templeton et expert mondialement reconnu des marchés émergents, estime que le marché américain pourrait connaître une correction de 30%, effaçant ainsi l’essentiel des gains enregistrés au cours des deux dernières années, rapporte Financial News. Selon lui, « tous les indicateurs » indiquent une forte baisse des indices S&P 500 et Dow Jones Industrial Average. « Je vois une chute de 30%, a ainsi déclaré Mark Mobius dans une interview au Financial News. Quand la confiance des consommateurs est à un niveau historiquement élevé, comme c’est le cas aux Etats-Unis, ce n’est pas un bon signe. Le marché me semble attendre un élément déclencheur qui va le faire dégringoler. On ne peut pas prédire ce que sera cet événement : cela peut être une catastrophe naturelle ou une guerre avec la Corée du Nord. »Mark Mobius craint que la baisse des marchés soit amplifiée par l’utilisation croissante des ETF, qui représentent aujourd’hui près de la moitié de tous les échanges sur les actions américaines. « Les ETF représentent une telle part de marché qu’ils aggraveraient les choses une fois que les marchés commenceront à baisser, a-t-il ajouté. Nous avons des ordinateurs et des algorithmes qui tournent 24h sur 24 et 7 jours sur 7 et cette situation pourrait créer un effet boule de neige. Il n’y a pas de soupape de sécurité pour empêcher d’autres baisses, et cette baisse pourrait s’intensifier très rapidement ». Reste à savoir si les prévisions de Mark Mobius se réaliseront. Financial News rappelle toutefois que le gérant avait prédit le début du marché haussier en 2009.
La Réserve fédérale devrait augmenter ses taux trois ou quatre fois cette année avec comme objectif à plus long terme de porter son taux directeur à environ 3%, a déclaré hier le président de la Fed de New York, William Dudley, dans une interview télévisée. «Les marchés jugent que trois c’est possible, quatre c’est possible, mais cinq ou six me semblent très peu probables», a-t-il dit à CNBC. Un taux de 3% «est un point de départ raisonnable pour une réflexion sur ce que pourrait être un niveau ‘neutre’ sur le long terme», a ajouté William Dudley, voix influente au sein de la Fed.
Kering a affirmé hier n'être visé par «aucune plainte pour fraude fiscale en France» et a démenti «l’ensemble des chiffres» évoqués par le journaliste Edwy Plenel lors de l’interview d’Emmanuel Macron dimanche soir. Selon Mediapart, le groupe de luxe a échappé à 2,5 milliards d’euros d’impôts entre 2002 et 2017, dont 180 millions en France, via sa plate-forme de logistique et de distribution LGI basée en Suisse. Gucci, principale marque du groupe, fait l’objet d’une enquête du parquet de Milan depuis novembre 2017 pour des soupçons d'évasion fiscale.
La carrière de Patrick Poulain pourrait se résumer en quatre lettres : RATP. Rentré dans cet organisme alors qu’il n’avait que 17 ans, ce Périgourdin a tracé tout son parcours professionnel dans le groupe de transport, partant de fonctions d’abord très techniques avant de devenir trésorier général de la mutuelle du personnel. Très attiré par le social, il trouve toutefois aussi le temps de s'occuper d'un Ehpad en tant que directeur.
Une société de conseil aux actionnaires dénonce une «dérive de la gouvernance» de la société foncière Icade, pointant la volonté de la maison-mère, la Caisse des dépôts (CDC), de renforcer sa présence au conseil d’administration lors de la prochaine assemblée générale. Dans un courrier adressé le 16 avril au président d’Icade André Martinez, Gouvernance en Action indique avoir été approchée «par divers actionnaires minoritaires (...) très inquiets d’observer la dérive actuelle de la gouvernance» d’Icade. «Le conseil d’administration que vous proposez à l’occasion de la prochaine assemblée générale d’Icade», le 25 avril, «serait composé de 13 membres, dont 8 CDC, 4 indépendants et 1 représentant de Crédit Agricole Assurances», détaille ce courrier transmis à l’AFP. «Il s’agit là d’un déni de gouvernance, lorsque l’on sait que la CDC n’a que 39,11% du capital», écrit Fabrice Rémon, président de Gouvernance en Action, pointant une «attitude irrespectueuse et dédaigneuse à l'égard des actionnaires minoritaires». En outre «les trois plus importantes sociétés de conseil en votes du monde, ISS, Glass Lewis et Proxinvest» ont «recommandé de voter contre les 4 administrateurs représentant la CDC que vous souhaitez voir élire», à savoir Carole Abbey, Nathalie Tessier, Sophie Quatrehomme et Jean-Marc Morin, poursuit-il. Gouvernance en Action conclut en réclamant pour Icade un conseil d’administration «en ligne avec nos codes de gouvernance, où le droit des minoritaires serait tout simplement respecté». De son côté, Crédit Agricole Assurances, deuxième actionnaire d’Icade avec 18,5% du capital via sa filiale Predica - après le rachat de la participation de Groupama, en juin 2017 - a demandé à «bénéficier d’une juste représentation» à son conseil d’administration. Aujourd’hui représenté par un seul administrateur, Crédit Agricole Assurances veut «rétablir l'équilibre d’un CA à quinze membres, tel que composé avant le rachat (...) de la participation des 13% de Groupama et la démission de ses trois administrateurs». En conséquence, Crédit Agricole Assurances «demande à être représentée par deux autres administrateurs et propose de désigner un nouvel administrateur indépendant», dans trois projets de résolutions soumis à la prochaine assemblée générale des actionnaires. «Les discussions se poursuivent» à ce sujet, a indiqué un porte-parole de la CDC, précisant que l’institution «attend toujours le retour de Crédit Agricole Assurances sur sa proposition» - sans divulguer le contenu de cette dernière
Selon nos informations, Denys Hammel a quitté la Fondation Abbé Pierre en raison «de désaccords avec le management». Le directeur administratif et financier de la Fondation avait pris ses fonctions en novembre 2014. Il était en charge de l'élaboration et du suivi des budgets et du contrôle interne, de la supervision des travaux comptables, du développement des systèmes d’information, de la gestion du patrimoine immobilier, de traitement juridique des legs et donations et des services techniques et généraux. Il vient de rejoindre les équipes du bailleur social Val d’Oise Habitat en tant que directeur financier et sera amené à s’adapter au futur cadre réglementaire prévu par la loi sur le logement Élan (Evolution du logement et aménagement numérique) présentée le 4 avril en Conseil des ministres.
Au 1er avril 2018, l’Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) a recensé 421 mutuelles de livre II, dont 200 soumises à Solvabilité II (au chiffre d’affaires supérieur à 5 millions d’euros) au sein de son registre des organismes d’assurance. Rien que pour l’année écoulée, elles sont passées de 466 à 421. La concentration du secteur est en cours depuis de nombreuses années. En 2006, plus de 1.200 mutuelles de livre II étaient contrôlées par l’organisme. Le mouvement est aussi en cours parmi les institutions de prévoyance comme le montre l’actualité récente (AG2R La Mondiale et Matmut, Humanis et Malakoff Médéric...). En 2010, on comptait 53 institutions contre 36 recensées en 2017.
Entretien croisé entre Cédric Fouché, directeur financier délégué d’Agrica Epargne et Quentin Philippe, gérant obligations convertibles de Schelcher Prince Gestion à propos de l’intérêt d’investir dans des obligations convertibles malgré l’anticipation d’une hausse des taux.
La Réserve fédérale devrait augmenter ses taux trois ou quatre fois cette année avec comme objectif à plus long terme de porter son taux directeur à environ 3%, a déclaré ce lundi le président de la Fed de New York, William Dudley, dans une interview télévisée. «Les marchés jugent que trois c’est possible, quatre c’est possible, mais cinq ou six me semblent très peu probables», a-t-il dit à CNBC. Un taux de 3% «est un point de départ raisonnable pour une réflexion sur ce que pourrait être un niveau ‘neutre’ sur le long terme», a ajouté William Dudley, une voix influente au sein de la Fed.
HSBC va créer une structure régionale unique pour sa banque privée en Europe, qui comprend ses activités au Royaume-Uni, dans les îles anglo-normandes, en France, en Allemagne, en Suisse et au Luxembourg. La nouvelle structure, baptisée HSBC Global Private Banking EMEA, sera dirigée par Chris Allen, qui a été nommé directeur régional de la banque privée. «Cela va créer une entreprise de banque privée régionale plus intégrée, stratégiquement alignée et bien positionnée pour assurer la poursuite de la croissance de HSBC Private Banking», indique la banque dans un communiqué.
DWS a annoncé réduire les frais de gestion annuels sur les ETF obligataires EUR Cash et US Treasuries. Une décision qui intervient alors que les ETF Xtrackers sur les obligations souveraines ont enregistré des entrées nettes d’environ 1 milliard d’euros depuis le début de l’année jusqu’au 10 avril, souligne un communiqué.Dans le détail, les frais de gestion annuels du Xtrackers II EUR Cash Swap Ucits ETF passent de 0,15% à 0,10%, ceux du Xtrackers II US Treasuries Ucits ETF de 0,15% à 0,12%, ceux du Xtrackers II US Treasuries Ucits ETF EUR hedged de 0,20% à 0,17%, ceux du Xtrackers II US Treasuries 1-3 Ucits ETF de 0,15% à 0,12% et ceux du Xtrackers II US Treasuries Inflation-Linked Ucits ETF de 0,20% à 0,12%.
Kering a affirmé lundi n'être visé par «aucune plainte pour fraude fiscale en France» et a démenti «l’ensemble des chiffres» évoqués par le journaliste Edwy Plenel lors de l’interview d’Emmanuel Macron dimanche soir. Selon Mediapart, le groupe de luxe propriétaire de Gucci a échappé à 2,5 milliards d’euros d’impôts entre 2002 et 2017, dont 180 millions en France, via sa plate-forme de logistique et de distribution LGI basée en Suisse.
Le fonds activiste allemand Shareholder Value Management a annoncé samedi avoir acquis 1% du capital de Telecom Italia dans le but de soutenir l’action d’Elliott contre Vivendi chez Telecom Italia. SVM, qui regrette l’existence d’une «décote Vivendi» sur la valeur de l’opérateur de télécoms transalpin, a précisé étudier la possibilité de porter sa participation au-dessus de 2%. Ce soutien intervient à un peu plus d’une semaine de l’assemblée générale de Telecom Italia, qui se tiendra le 24 avril.
Les Etats-Unis préparent une nouvelle série de mesures contre la Russie afin de sanctionner le soutien qu’elle apporte au régime de Bachar al Assad en Syrie, a déclaré hier l’ambassadrice américaine aux Nations unies, Nikki Haley. Dans une interview accordée à la chaîne CBS, la diplomate dit penser que ces sanctions pourraient être annoncées dès aujourd’hui par le secrétaire au Trésor Steven Mnuchin. Ces sanctions viseront notamment les entreprises russes soupçonnées d’avoir un lien avec l’arsenal chimique syrien.