Ivalua mesure l’empreinte CO2 de la chaîne fournisseurs

La fintech ajoute à sa solution de gestion des achats de quoi maîtriser l’empreinte carbone de toute la chaîne d’approvisionnement.

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L'outil calcule les émissions des différents transports envisagés  -  AdobeStock

La maîtrise du Scope 3 est le chaînon manquant pour faciliter les avancées des entreprises vers la neutralité carbone. Spécialiste de la gestion des achats, Ivalua lance une solution permettant aux donneurs d’ordres de maîtriser les émissions de gaz à effet de serre de leur chaîne d’approvisionnement.

Baptisée « Environmental Impact Center (EIC) », cette solution leur propose d’estimer les émissions embarquées dans leurs achats de produits et services. « Les achats peuvent représenter parfois jusqu’aux trois quarts des émissions de CO2 générées par l’activité d’une entreprise, il n’est pas rare que l’empreinte de l’approvisionnement dépasse celle de la production même de l’entreprise », souligne Arnaud Malardé, Expert Achats et Développement Durable chez Ivalua.

Le sujet devient une préoccupation : en Europe, la directive CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) va amener les entreprises à publier les données ESG de leur chaîne de valeur dès publication du rapport annuel 2024 pour les plus grandes. L’année suivante, les entreprises de plus de 250 salariés seront également soumises à cette obligation. Des règles équivalentes sont en cours dans les autres parties du monde, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis notamment.

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Scope 3

La solution permet toutefois d’aller au-delà du simple reporting : l’outil d’Ivalua, fintech labellisée Next40, fournit une analyse détaillée de l’origine des émissions et peut donc guider l’entreprise vers un plan de réduction des émissions, ce que peu d’outils permettent aujourd’hui. « Nous permettons d'établir une empreinte carbone non seulement au niveau des fournisseurs, mais aussi au niveau, plus fin, de chaque produit ou service. Ces informations peuvent provenir de bases de données carbone comme celle du CDP, mais aussi des déclarations des fournisseurs eux-mêmes », explique Arnaud Malardé. Un modèle de données flexible et adaptable permet cette analyse des émissions à des niveaux très fins. Ainsi, l’outil ne se limite pas à l’analyse des émissions par les fournisseurs de rang 1 auxquels se borne le Scope 3 de CSRD : « Nous intégrons les acteurs de rang 2, voire 3, ce qui permet de mieux cerner les risques de l’ensemble de la chaîne d’approvisionnement », précise le spécialiste.

La solution représente le fruit d’un travail collectif. « Nous avons bénéficié de la collaboration de nos plus gros clients internationaux, entreprises et organismes publics, notamment la ville de New York, L’Oréal… des entreprises très matures dans la gestion de leur chaîne de valeur », ajoute Arnaud Malardé. En pratique, l’éditeur a travaillé avec une dizaine de sociétés de chaque secteur économique représentant une part significative de leur marché.

L’outil est intégré à la plateforme de gestion des fournisseurs et des achats, le service basé sur le cloud qui a fait les succès d’Ivalua et contient déjà une prise en compte de la stratégie RSE (responsabilité sociale et environnementale) des partenaires. Dans de futurs développements, l’outil permettra de voir l’impact des achats sous d’autres angles que le seul critère carbone, la consommation d’eau, la préservation de la biodiversité, des forêts…

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