Les ETI précisent leurs besoins pour la transition environnementale

Elles réclament des soutiens accrus, et pas seulement financiers, les investissements à consentir à court terme étant considérables.

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70% des ETI ont débuté le verdissement de leur modèle d’affaires  -  Adobe stock

Les entreprises de taille intermédiaire (ETI) abordent la transformation environnementale avec le dynamisme qui les caractérise. Ce qui n’empêche pas le Mouvement des entreprises de taille intermédiaire (METI) d’alerter les décideurs sur l’exercice périlleux que représente pour ces acteurs le verdissemement si des moyens supplémentaires ne sont pas mis à leur disposition. Cette demande s’appuie sur une enquête conduite en partenariat avec le cabinet (RE)SET, au second semestre 2022 auprès d’une centaine de dirigeants d’ETI.

Clairement, ces entreprises font preuve de maturité sur les sujets environnementaux, avec les trois quarts des dirigeants considérant que leur modèle d’affaires est mis en danger en cas d’inaction. Un tiers des ETI situent l’échéance à un horizon très proche, dans les deux ans à venir. Pas de catastrophisme toutefois car plus des trois quarts des ETI en attendent un avantage compétitif majeur de leur transformation.

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Volontaires

Signe de ce volontarisme, les deux tiers des ETI de moins de 500 salariés sont engagées sur un bilan des émissions de gaz à effet de serre (Beges) alors qu’elles n’y sont pas obligées, et 80% de celles qui le font l’appliquent sur le scope 3, la chaîne des fournisseurs. La production et l’offre sont en cours de verdissement, sachant toutefois que la biodiversité, le traitement des déchets et du transport restent des sujets non couverts.

Alors que 70% des ETI ont débuté l’adaptation de leur modèle d’affaires, en réinvestissant dans le système de production ou en redéfinissant leur offre, la mesure des efforts à consentir se précise. « La transformation environnementale représente en moyenne des investissements de 25 millions d’euros dans les deux à trois ans pour les ETI industrielles, ce qui est considérable, expose Florence Naillat, déléguée générale adjointe du METI. La priorité est de dégager des marges d’investissement pour ces entreprises en accélérant les réformes de compétitivité. On a vu que la baisse de la fiscalité de production depuis 2021 a permis aux entreprises d’investir. »

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Calibrer les dispositifs

L’étude pointe aussi le poids des règles de la directive Corporate Sustainability Reporting, qui risque de peser sur la compétitivité des ETI de 250 à 500 salariés.

Face à ces nouveaux besoins, les aides publiques doivent être plus visibles, plus simples et adaptées, notamment au niveau européen qui s’adresse soit aux grandes entreprises, soit aux PME en ignorant la catégorie ETI. « En France, les actions engagées dans le cadre de la Stratégie Nation ETI essaient de mieux calibrer les dispositifs, notamment pour France 2030, mais l’effort est à approfondir », avance Florence Naillat. De même, les financements privés ne sont pas assez alignés sur Les investissements de transformation environnementale qui vont dégager des retours sur investissement à long terme et à un niveau incertain…

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