Scalable Capital se lance sur le marché français des néo-courtiers

La société allemande proposera également à terme un robo advisor aux investisseurs.
Jean-Loup Thiébaut
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Les fintech étrangères s’arrachent l'épargne des jeunes français. Un an après l’arrivée de l’allemand Trade Republic, le paysage hexagonal des néo-courtiers accueille son concitoyen Scalable Capital. Ce poids lourd d’outre-Rhin compte aujourd’hui six milliards d’euros d’encours et 500.000 clients répartis entre l’Allemagne, l’Autriche, le Royaume-Uni, et prochainement l’Italie. L’entrée de Scalable en France était attendue depuis quelques mois, des publicités ayant déjà commencé à fleurir sur les réseaux sociaux français fin 2021. La start-up s’ajoute à une myriade d’autres acteurs indépendants qui bataillent ferme pour s’attirer les faveurs des investisseurs connectés. Les DeGiro, eToro, ou encore Bitpanda proposent des offres d’investissement à faible coût, parfois ludiques, toujours via mobile et Internet. Scalable n’y échappe pas puisqu’il proposera des passages d’ordre gratuits sur une bonne partie des supports d’investissements. La société, qui est en train de recruter son futur dirigeant pour la France, compte se distinguer avec son offre de transactions gratuites illimitées pour 2,99 euros par mois. Dénommée Prime Broker, cette option permettra d’investir sans coût transactionnel sur 6.000 actions, 1.700 ETF, 2.200 fonds, et quelques cryptomonnaies via des ETP (exchange-traded products). L’autre option, Free Broker, est un plan d’investissement programmé avec gratuité des ordres sur 700 fonds indiciels cotés de BlackRock, Invesco et DWS Xtrackers, et à 0,99 euro pour les autres supports. 100 milliards d’encours d’ici six à sept ans Scalable souhaite également toucher les investisseurs plus passifs en lançant prochainement son robo-advisor dans le pays. L’Allemand devra cette fois se battre avec des acteurs uniquement locaux. Et ce marché, qui a longtemps vivoté avec de faibles encours, entre faillites et adossements à des grands acteurs de la bancassurance, connait depuis l’année dernière une progression spectaculaire de ses encours sous gestion. Ceux de Nalo et de Yomoni, les leaders du marché, ont doublé de taille en un an, avec 330 millions d’euros pour le premier, et plus de 500 millions pour le second. Ce dernier montant ne suffit cependant pas à atteindre l'équilibre financier, a récemment admis Yomoni, qui espère bien atteindre la barre du milliard dès la fin de l’année. Le néo-courtier allemand compte lui atteindre les 100 milliards d’euros d’encours d’ici six à sept ans. Son processus de financement en est à la Série E, avec 180 millions de dollars levés en juin dernier, et une valorisation atteignant désormais 1,4 milliard d’euros. Il peut notamment compter sur le soutien de BlackRock, qui a participé aux différents tours de table depuis la Série B de 2017.

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