«Une baisse supplémentaire des taux de la BCE n’aurait que peu d’impact»

Olivier Raingeard, chef économiste chez Neuflize OBC
Solenn Poullennec

- L’Agefi : Que retenez-vous de la réunion de la Banque centrale européenne (BCE)?

- Olivier Raingeard : La BCE a délivré trois messages. D’une part, elle admet l’existence d’un risque baissier sur son scénario de reprise progressive de l’économie européenne à partir de la seconde partie de l’année. D’autre part, elle se tient prête à agir, tout en admettant qu’elle s’interroge toujours sur les modalités d’une intervention destinée à restaurer le mécanisme de transmission de sa politique monétaire. En d’autres termes, elle suggère qu’une baisse des taux supplémentaire - possible en mai - n’aurait que peu d’impact, raison pour laquelle elle semble rechercher d’autres solutions techniquement et juridiquement valides. Enfin, elle considère que les autorités politiques doivent poursuivre leurs efforts de mises en œuvre de réformes structurelles. Plus particulièrement, la constitution de l’union bancaire, qui nécessitera la mise en place d’un mécanisme de résolution des crises bancaires, est cruciale pour définir ex ante les «règles du jeu» et, ainsi, empêcher une nouvelle «cacophonie chypriote».

- Qu’attendez-vous de la Banque d’Angleterre?

- La Banque d’Angleterre n’a pas modifié sa politique monétaire lors de sa réunion la semaine dernière. Elle a maintenu ses taux inchangés et son programme d’achats d’actifs à 375 milliards de livres. Il faudra vraisemblablement attendre son prochain rapport sur l’inflation en mai pour apprécier la probabilité d’une extension de son programme d’assouplissement quantitatif.

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