
Un marché des actions américaines encore décoté
Le graphique ci-contre montre la relation négative (géométrique) entre le PER de l’indice S&P500 et l’inflation sous-jacente aux Etats-Unis.
Les deux cercles de couleur correspondent aux couples PER-inflation en mai 2015 (de grande taille) et en mai 2014 (de taille plus modeste).
Le PER est calculé à partir du bénéfice par action sur douze mois. L’inflation correspond au taux de croissance de l’indice des prix à la consommation hors alimentation et énergie (sur douze mois glissants). Cette mesure permet de retirer les composantes les plus transitoires pour se concentrer sur la tendance de l’inflation.
Le modèle qui lie de façon non-linéaire le PER à l’inflation sous-jacente explique 50% des variations mensuelles du PER. Il met en évidence le rôle de l’inflation dans la formation de la prime de risque et de la valorisation des actions.
Le PER de l’indice S&P500, supérieur depuis plus de deux ans (20 en mai 2015) à sa moyenne de long terme (16 depuis 1973), conduit certains stratégistes à anticiper des rendements beaucoup plus faibles pour les trimestres à venir.
Or, si on considère le niveau du PER relativement au niveau de l’inflation sous-jacente, l’indice S&P500 apparaît encore décoté.
Non seulement une inflation modérée conduit à une prime de risque plus modeste et donc à un PER plus élevé, mais la dispersion des PER semble être plus large lorsque l’inflation sous-jacente est inférieure à 3%.
Le niveau de valorisation du marché américain ne constitue donc pas pour le moment un sujet d’inquiétude.
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