
L’Allemagne dévoile un nouveau plan anti-inflation pour les ménages
La coalition au pouvoir en Allemagne a dévoilé, jeudi, un plan de soutien aux ménages aux prises avec l’explosion des coûts énergétiques résultant de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, et prévoit notamment de verser une prime exceptionelle de 300 euros pour tous les salariés imposables. Les ménages les plus pauvres se verront attribuer une aide supplémentaire de 100 euros, ainsi qu’un bonus de 100 euros par enfant.
L’accord trouvé par la coalition prévoit aussi d’abaisser pendant trois mois les taxes sur les carburants, avec une baisse de 30 centimes pour le litre d’essence et de 14 centimes pour le diesel. Selon le ministre des Finances, Christian Lindner, toute baisse de 10 centimes a un coût fiscal d’environ 550 millions d’euros. Pour inciter la population à utiliser les transports en commun plutôt que la voiture, un abonnement à 9 euros par mois pendant 90 jours permettra d’utiliser de manière illimitée les transports publics locaux.
Un impact ponctuel sur le calcul de l’inflation
Christian Lindner a déclaré, en conférence de presse, qu’il était difficile de déterminer le montant exact de ce plan d’aide, qui comprendra également des mesures visant à diversifier les importations d’énergie. Il a toutefois ajouté qu’il devrait être d’une taille similaire à celle d’un premier programme d’allégements fiscaux récemment adopté.
Selon les calculs de JPMorgan, l’ensemble des mesures pourrait coûter autour de 15 milliards d’euros. En y ajoutant le premier plan d’aide, qui portait notamment sur le prix de l’électricité, «les deux ‘packages’ pourraient représenter 25 milliards d’euros, soit 0,6% du produit intérieur brut», note Greg Fuzesi, économiste de la banque américaine. La baisse des taxes sur les carburants pourrait aussi réduire de 0,3 à 0,4 point l’inflation, mais seulement pour un trimestre, relève l’économiste.
Certains détails restent à finaliser et la discussion entre les trois partis de coalition - Verts, libéraux du FDP et sociaux-démocrates du SPD - a été disputée. Christian Lindner (FDP) penchait ainsi pour un rabais des prix à la pompe plutôt qu’une baisse des taxes, sans obtenir gain de cause. Et le plan prévoit un recours ponctuel accru au charbon, au grand dam des Verts.
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