
Les Etats-Unis imposent de vastes sanctions économiques à la Russie
La Maison-Blanche a choisi de frapper fort. Elle a annoncé jeudi une série de sanctions qui visent la Russie. Le président américain Joe Biden accuse Moscou d’actes «malveillants», dont une récidive d’ingérence lors des dernières élections américaines, de piratage informatique, et de harcèlement contre l’Ukraine. Mais il affirme souhaiter rencontrer Vladimir Poutine. L’opération punitive vise aussi l’affaire du piratage du fabricant de logiciels SolarWinds : plusieurs agences gouvernementales avaient été touchées fin 2020. Washington a formellement désigné le service de renseignement extérieur russe.
Joe Biden a signé un décret autorisant le gouvernement américain à sanctionner des pans entiers de l'économie russe. Washington a annoncé l’expulsion de dix diplomates russes et le placement sur «liste noire» de sociétés russes, dont six technologiques accusées de soutenir des activités cybernétiques de renseignement dans leur pays. Le Trésor américain a en outre interdit aux institutions financières du pays d’acheter de la dette d’Etat russe en roubles sur le marché primaire à partir du 14 juin. Les banques américaines ne sont plus autorisées depuis 2019 à investir sur le marché primaire des obligations souveraines non libellées en roubles. Mais l’impact de ces mesures sur les marchés sera limité. Déjà les mesures de 2019 «ont peu contribué à casser l’accès du Kremlin aux financements étrangers. Et la possession américaine de dettes étrangères a en fait augmenté à la suite de ces sanctions», soulignait jeudi l’institut Oxford Economics dans une note d’analyse.
A Moscou, l’intervention américaine a été très mal perçue. «Joe Biden s’est dit pour la normalisation des relations bilatérales, mais les actions de son administration montrent le contraire. Washington doit se rendre compte qu’il devra payer pour la détérioration des relations», a indiqué la porte-parole russe Maria Zakharova à la presse.
Le ministère des Finances russe a annoncé qu’il réduirait plus que prévu son programme d’émission d’obligations libellées en rouble (OFZ) cette année. Le programme de 3.700 milliards de roubles pourrait être amputé de 875 milliards (et non 700 comme précédemment annoncé). En outre, il n’émettra plus, à partir du 14 juin, que de nouvelles obligations. Pour autant, ces mesures «ne menacent pas la stabilité financière de la Russie, alors que sa dette publique est basse (20% du PIB), les banques locales ont 1.500 milliards de dollars d’actifs, et donc la capacité d’absorber l’appétit de placements du ministère des finances», indique UBS dans une note.
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Jérusalem - L’armée israélienne a déclaré jeudi avoir intercepté un missile tiré depuis le Yémen, au lendemain d’une frappe israélienne sur des sites houthis yéménites qui ont fait 35 morts et 131 blessés selon ces rebelles. «Un missile tiré depuis le Yémen a été intercepté par les forces aériennes israéliennes», a déclaré l’armée israélienne sur Telegram. Les rebelles houthis, soutenus par l’Iran, procèdent régulièrement à des tirs de missiles ou de drones en direction d’Israël, dans leur très grande majorité interceptés. Cette nouvelle attaque intervient après qu’Israël a affirmé mercredi avoir frappé des «cibles militaires» houthies dans la capitale Sanaa et dans la province de Jawf (nord). Celles-ci ont fait 35 morts et 131 blesssés, a indiqué dans la soirée sur X le porte-parole du ministère de la Santé houthi, Anees Alasbahi, sur X, précisant que ce décompte n’est pas définitif. «Nous continuerons à frapper. Quiconque nous attaque, nous l’atteindrons», avait déclaré après ces raids le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. La télévision Al-Massirah, organe des Houthis, a fait état mercredi de «martyrs, blessés et plusieurs maisons endommagées dans l’attaque israélienne contre le quartier général de l’Orientation morale», du nom donné aux services de communication des forces rebelles dans la capitale. Selon le porte-parole militaire houthi, Yahya Saree, ces frappes israéliennes ont été effectuées par avion. «Camps militaires» Selon deux journalistes de l’AFP à Sanaa, un bâtiment utilisé par les forces armées houthies a été touché. Al-Massirah a également fait état de frappes israéliennes contre des bâtiments gouvernementaux à Jawf. L’armée israélienne, qui avait déjà annoncé la veille avoir intercepté un missile tiré du Yémen, a dit avoir frappé des «camps militaires où des membres du régime terroriste avaient été identifiés, le siège des relations publiques militaires des Houthis et un site de stockage de carburant». Cette nouvelle attaque était survenue trois jours après qu’un tir de drone, revendiqué par les Houthis depuis le Yémen, a blessé un homme en tombant sur l’aéroport de Ramon, dans le sud d’Israël. Le mois dernier, des bombardements israéliens avaient tué le Premier ministre et 11 responsables houthis, dans la plus importante opération israélienne contre ces rebelles proches de l’Iran. Depuis le début de la guerre à Gaza, déclenchée par l’attaque du mouvement islamiste palestinien Hamas en Israël le 7 octobre 2023, les Houthis ont multiplié les tirs contre Israël et les attaques de navires marchands qui lui sont liés au large du Yémen, affirmant agir en solidarité avec les Palestiniens. En réponse, Israël a mené plusieurs séries de frappes meurtrières au Yémen, visant des ports, des centrales électriques et l’aéroport international de Sanaa. © Agence France-Presse