Pimco fait machine arrière sur la diversification vers la gestion actions

Le gérant américain modère ses ambitions sur les marchés actions où il gère 50 milliards de dollars et va se concentrer sur la gestion indicielle
Laure BERGALA
c2xja5m9-pimco-bloomberg-726x433.jpg

En bonne position pour affronter l’avenir et ne dépendant pas d’individus, aux dires récents de son président sortant, Michael Diekman, Pimco, qui souffre depuis deux ans de forte décollecte sur son fonds obligataire emblématique Total Return, vient toutefois d’annoncer le départ d’un de ses six directeurs d’investissement, Virginie Maisonneuve. Le groupe bat surtout en retraite sur sa stratégie de diversification vers les actions, esquissée en 2009.

La filiale de gestion d’actifs d’Allianz a annoncé jeudi le départ de sa responsable de la gestion actions depuis janvier 2014, qui ne sera pas remplacée, et la liquidation de trois fonds actions basés sur des stratégies actives, Equity Pathfinder (885 millions de dollars sous gestion fin avril), Emerging Markets Equity et Emerging Multi-Asset, pesant à eux trois un peu plus de 1 milliard de dollars. Virginie Maisonneuve assurera leur liquidation et partira fin juin, comme les équipes qui gèrent ces fonds.

«C’est mauvais signe en ce qui concerne la capacité de Pimco à se diversifier sur d’autres styles d’investissements», estime Todd Rosenbluth, directeur de recherche chez S& P Capital IQ. C’est la troisième fois que Pimco, qui gère 1.590 milliards de dollars d’actifs très majoritairement investis en obligations, revient sur des velléités de devenir un gérant actions, après de premières tentatives dans les années 1980 puis en 1999.

Douglas Hogde, directeur général de Pimco, a toutefois indiqué jeudi que la firme continuerait d’investir sur les marchés actions – où elle gère plus de 50 milliards de dollars – mais se concentrerait sur des domaines «plus en ligne avec [ses] capacités et les besoins de [ses] clients». Pimco conserve ses fonds actions comme Pimco Dividend and Income Builder (895 millions de dollars) et Equity Long/Short (904 millions). La firme entend se concentrer sur la gestion indicielle, et lancer de nouvelles stratégies cette année.

Les difficultés à développer des stratégies actions depuis 2009 avaient participé aux querelles de personnes qui ont conduit en septembre dernier au départ de Bill Gross, alors favorable à un recentrage de la firme californienne sur les seules obligations, huis mois après le départ de son ancien directeur général, Mohamed El-Erian.

Un évènement L’AGEFI

Plus d'articles du même thème

ETF à la Une

Contenu de nos partenaires

A lire sur ...