Pékin annonce des mesures ciblées pour soutenir la croissance

Le gouvernement veut aider les petites entreprises et encourager les projets ferroviaires alors que le ralentissement économique se précise
Solenn Poullennec

Alors que le ralentissement de la croissance chinoise s’est précisé hier, Pékin a annoncé une série de mesures pour soutenir l’activité de la deuxième économie mondiale. A partir du mois d’août, Pékin prévoit d’abaisser les taxes pour quelque 6 millions d’entreprises qui ont des ventes mensuelles inférieures à 20.000 renminbis (soit 2.470 euros). Le gouvernement compte aussi simplifier les procédures et réduire les coûts administratifs pour les entreprises exportatrices du pays. Enfin, il souhaite faciliter le financement des projets ferroviaires dans le Centre et l’Ouest du pays.

«Je m’attends à voir beaucoup de dépenses ciblées de ce genre au cours des mois prochains», assure l’économiste de Capital Economics, Mark Williams, cité par Bloomberg. Ces annonces ne sont pas une surprise alors que la croissance chinoise est ressortie à seulement 7,5% au second trimestre et que la Chine pourrait connaître en 2013 sa plus faible année de croissance depuis la fin des années 1990. Le gouvernement chinois vise une croissance de 7,5% cette année et selon la presse officielle il considère qu’un PIB en hausse de 7% est le seuil minimal tolérable pour le pays.

Les inquiétudes et les nombreux appels des économistes à des mesures de relance ciblées ont encore été confortées hier par les données sur l’industrie publiées par Markit et HSBC. L’indice de l’activité industrielle est tombé à 47,7 au mois de juillet. Non seulement, la plupart des économistes s’attendaient à ce qu’il reste stable par rapport au mois de juin, à 48,2 mais il n’était jamais tombé aussi bas depuis onze mois. L’indice de la production manufacturière (qui s’intéresse à la seule production et non pas aussi à l’emploi, aux nouvelles commandes, etc.), est quant à lui ressorti légèrement en repli à 48,2 contre 48,6 en juin.

Ces données «suggèrent un ralentissement continu dans le secteur manufacturier dû à la faiblesse des nouvelles commandes et une accélération du déstockage. Ceci augmente encore la pression sur le marché du travail», commente Hongbin Qu, chef économiste chez HSBC.

Ces chiffres «devraient accélérer la convergence des prévisions des économistes pour la croissance de 2013, autour de 7%, soit ce qui a été défini comme un plancher, par le Premier ministre», écrit Tim Condon chez ING. UniCredit a ainsi révisé ses prévisions de croissance récemment à 7,4% en 2013 et 7,2% en 2014.

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