
Monocle Asset Management scrute les opportunités individuelles de marché

« Pour y voir plus clair sur les marchés financiers, vous avez besoin de lunettes, faites appel à Monocle Asset management ! ». Cela aurait pu être une annonce marketing pour attirer le chaland investisseur, mais non, si vous allez sur le site de la société de gestion Monocle asset management, la société dit bien qu’elle ne fait pas de lunettes… Mais le discours reste décalé « On peut être un fonds sans l’avoir touché », peut-on lire sur la page d’accueil. Charles Monot, son fondateur (et donc qui s’est inspiré de son patronyme), donne le ton.
L’homme a commencé sa carrière dans la finance et s’y connait plutôt bien. Il est passé ainsi chez PaineWebber et Smith Barney, respectivement comme analyste des risques puis comme responsable de la recherche qualitative sur les options de change où il travaille avec Marc Forientino. En 1997, il fonde ICY Software et développe un logiciel de stratégies sur les options de change destiné aux banques. Mais son argent, il va surtout le gagner via un héritage et la vente de laboratoires pharmaceutiques appartenant à sa famille.
Il aurait pu s’arrêter de travailler, devenir rentier, mais la banque privée qui gérait ses actifs financiers le déçoit.
Je pense que l’on peut gagner de l’argent sur des choses que les autres ne savent pas ou ne voient pas
Il décide alors de reprendre les choses en main et fonde son propre family office, très rapidement rejoint par d’autres familles. Il travaille alors avec deux gérants principaux qu’il apprécie, mais là encore, assez vite, c’est la déception. Charles Monot décide alors de faire des investissements directs en 2015 et élabore sa propre stratégie d’investissement. Elle est basée sur du stock picking pur, des convictions sur des titres qu’ils soient obligataires ou en actions.
Rassuré par ses propres performances, il décide alors de créer une société de gestion et d’en faire profiter des clients tiers. Naviguant entre le Luxembourg et le Royaume-Uni, c’est finalement en France qu’il choisira de créer Monocle Asset Management à la sortie du Covid en 2021 et son unique fonds Monocle Fund dont il a repris l’historique de performance. « Être en France est plus facile pour être référencé par les assureurs. Sinon, ils refusent tout ce qui est estampillé « UK » », nous explique Charles Monot. Son fonds se veut patrimonial et doit avoir au minimum pour moitié des obligations et au maximum pour moitié des actions.
Sa philosophie de gestion ? Elle consiste à faire beaucoup de recherche sur des dossiers individuels. « Je pense que l’on peut gagner de l’argent sur des choses que les autres ne savent pas ou ne voient pas. Et c’est plus facile sur des titres individuels que sur des thématiques ou de la macroéconomie », explique encore Charles Monot.
Sa société gère désormais 110 millions d’euros, compte six collaborateurs, et projette le lancement prochain d’un fonds sur les actions internationales avec le même esprit de gestion.
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