«Mieux vaut éviter les obligations subordonnées des banques les plus faibles»

Hervé Boiral, responsable de la gestion crédit chez Amundi
Krystèle Tachdjian

L’Agefi: La récente expropriation des créanciers obligataires subordonnés de SNS Reaal va-t-elle jeter un coup de froid sur l’appétit pour la dette financière

Hervé Boiral: Les gérants crédit viennent de découvrir un concept nouveau: l’expropriation. Le concept est simple: un jour, vous êtes propriétaire, le lendemain, l’Etat a récupéré la mise. Simple et efficace mais douloureux! De cet épisode, le marché a tiré deux conclusions. Il peut être judicieux d’éviter les obligations subordonnées des banques les plus «faibles». Cet événement, sans pour autant susciter un franc mouvement de défiance envers les financières, incite le marché à mieux discriminer entre les établissements. Les incertitudes liées au sort du CDS subordonné laissent planer un doute sur l’efficacité de cet instrument, sans compter que nul ne sait si les nouvelles Tier 2 rentrent dans le panier des dettes délivrables. Dans ces conditions, l’usage des CDS subordonnés devient problématique.

Quelle est votre stratégie obligataire?

Sur le crédit, nous maintenons un biais positif en gardant une position surpondérée. Le secteur financier conserve notre préférence, au détriment des émetteurs industriels cycliques. Nous concentrons cependant nos investissements sur les banques SIFIs (systémiques) en évitant les banques régionales périphériques. La partie courte garde nos faveurs avec des primes d’extension réduites. Nonobstant, nous avons diminué notre surexposition devant le manque de liquidité du marché. Nous favorisons plus que jamais les actifs les plus liquides, car ils nous permettront d’avoir éventuellement tort à moindre coût.

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