
Maurice Tchenio entre au capital d’IVO Capital Partners

Pour ses 10 ans, IVO Capital Partners s’offre un nouvel actionnaire. Maurice Tchenio, l’un des pionniers du private equity en France, va acquérir 20% du capital de la société de gestion, spécialiste de la dette d’entreprise et des émergents. L’homme d’affaires entre au capital à la faveur de la sortie de l’un des trois associés fondateurs, Roland Vigne, qui souhaitait monétiser sa participation. La cession permettra aussi d’accueillir des salariés au sein de l’actionnariat, aux côtés de Michaël Israel et Sidney Oury, les deux autres fondateurs.
L’arrivée de Maurice Tchenio apporte une visibilité nouvelle à IVO Capital Partners. L’homme d’affaires est une personnalité bien connue du private equity. En plus d’avoir cofondé Apax Partners, dont il a dirigé la branche française jusqu’en 2010, il a également créé Altamir. «Les discussions sont venues naturellement avec Maurice Tchenio, qui est un client depuis l’époque où Sidney et moi étions chez Merrill Lynch», raconte à NewsManagers Michael Israel, président et cofondateur d’IVO Capital Partners. «Il connaît nos classes d’actifs et nos stratégies d’investissement dans ces dernières en étant client d’IVO depuis la première heure, poursuit-il. Lorsque nous avons commencé à réfléchir à l’étape d’après pour IVO, nous avons discuté avec lui et nous sommes parvenus à un accord.»
S’il n’est pas prévu qu’il assume des fonctions précises au sein d’IVO Capital Partners, Maurice Tchenio fera partie du board et s’impliquera dans la stratégie de l’entreprise. Son arrivée doit permettre à IVO Capital Partners «de capitaliser sur le travail accompli et d’accélérer son développement de manière raisonnée et ambitieuse», se réjouit Michael Israel.
Recrutements et croissance externe
Dix ans après sa création en 2012, IVO Capital Partners compte une vingtaine de collaborateurs et gère plus d’un milliard d’euros. La société indépendante s’est fait un nom dans la gestion d’actifs française avec ses fonds de dette d’entreprises émergentes et son offre de financement de contentieux. «Nous avons jeté les bases sur les dix premières années de notre existence et nous voulons maintenant faire les choses les plus pertinentes pour aller de l’avant tout en gardant notre âme. Dans une société de gestion, l’investissement, ce sont les hommes. Pour progresser, il faut des hommes, et nous allons donc recruter de nouveaux talents», détaille Michael Israel. La société pourrait, d’ici à la fin de cette année, embaucher entre trois et cinq personnes supplémentaires sur différents métiers.
La société de gestion est aussi prête à s’aventurer dans d’autres classes d’actifs que celles qu’elle couvre déjà actuellement. «Nous aimons sortir des sentiers battus. Si nous identifions une classe d’actifs avec laquelle nous pouvons apporter quelque chose de différent aux investisseurs, alors nous n’hésiterons pas à nous lancer», explique Michael Israel. Le dirigeant n’a pas de tabou dans ce domaine et n’exclut pas, par exemple, de se lancer dans l’univers des actions, ou autre, tant qu’IVO apporte quelque chose de complémentaire à l’offre existante.
Ce type de développement pourrait d’ailleurs, si d’aventure l’opportunité se présentait, aussi passer par de la croissance externe. «Avec Maurice Tchenio à nos côtés, je me sentirais évidemment plus à l’aise pour me lancer et évaluer une opportunité d’acquisition pour IVO», confie Michael Israel.
En attendant, IVO Capital Partners va lancer, d’ici à la fin de l’année, une nouvelle stratégie obligataire à échéance et un nouveau fonds de financement de contentieux avec un objectif de levée de fonds de 100 millions-200 millions d’euros.
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