
Londres garde l’austérité en ligne de mire
C’est un budget pour les faiseurs, les créateurs et les épargnants» ( makers, doers and savers) a conclu le chancelier de l’Echiquier britannique George Osborne lors de la présentation du budget hier pour l’année fiscale 2014-2015. A un an de l’organisation des élections générales, le ministre des finances a en effet décidé de distribuer ses bons points à sa base électorale sans pour autant dévier de sa politique d’austérité entamée en 2010.
George Osborne a indiqué que l’économie avait encore besoin d’être rééquilibrée : il a notamment donné un coup de pouce aux entreprises en décidant ainsi de doubler la prime fiscale à l’investissement à 500.000 livres dès le mois prochain. Le programme de financement à l’intention des entreprises exportatrices va également doubler à 3 millions de livres et ses taux d’intérêts vont être réduits. Dans cette distribution de cadeaux, les classes moyennes n’ont pas été oubliées : le seuil de l’exonération de l’impôt sur le revenu va être relevé à 10.500 livres par an tandis que celui de la tranche des revenus imposée à 40% va passer de 41.450 à 41.865 livres. Les particuliers vont également bénéficier d’un assouplissement des règles de l’épargne : les retraités ne seront plus contraints de convertir leurs retraites en rentes viagères et ils seront aussi autorisés à souscrire des obligations d’Etat, susceptibles de leur assurer de meilleurs rendements...
Revers de la médaille, le gouvernement va encore réduire son intervention en plafonnant l’ensemble des aides publiques à 119 milliards de livres en 2015-2016, un montant qui progressera graduellement à 127 milliards de livres en 2018-2019 conformément au taux d’inflation. Cette politique d’aide sélective a été portée par une amélioration des conditions économiques : les perspectives de croissance ont été relevées à 2,7% cette année, comparés à une estimation préalable de 2,4%, et à 2,3% au lieu de 2,2% pour 2015.
Par effet de rebond, les prévisions de déficit ont été révisées à la baisse à 108 milliards de livres cette année, soit 12 milliards de moins qu’anticipé l’an dernier, puis à 95 milliards en 2014-2015, et 75 milliards en 2015-2016. Un hypothétique excédent de 5 milliards de livres est attendu en 2018-2019. Le DMO, l’agence publique de gestion de la dette, a ainsi ramené à 128,4 milliards de livres son programme d'émission de Gilts en 2014-2015, une baisse de 25 milliards.
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Cuba : fin du black-out, l’électricité est revenue après la cinquième panne en un an
La Havane - Le courant a été rétabli à Cuba, a annoncé jeudi le ministère de l’Energie et des mines, au lendemain d’une coupure générale, la cinquième en moins d’un an. «Le réseau électrique national est désormais rétabli», a fait savoir le ministère sur le réseau social X. En début de matinée, la compagnie nationale d'électricité avait annoncé que le courant était à nouveau disponible dans 11 provinces sur 15. Dans la capitale, la circulation et les activités ont repris quasiment normalement, a constaté l’AFP. «Le courant est revenu à 3h30 (7h30 GMT) du matin. Nous nous en sommes aperçus parce que nous avions laissé toutes les lumières allumées pour le savoir», a raconté à l’AFP Maria Beltran, 58 ans, qui vit dans un quartier populaire de l’ouest de La Havane. «Hier, ce n’a pas été facile. Nous sommes restés chez nous (...) assis dans un fauteuil toute la journée», a-t-elle ajouté, alors que ces coupures générales paralysent la vie économique de l'île et chamboulent la vie quotidienne des habitants. Mercredi matin, un arrêt de la centrale électrique Antonio Guiteras, la plus importante du pays, située au centre de l'île, a provoqué la déconnexion du système électrique sur l’ensemble du pays. Les autorités ont précisé par la suite que la coupure était due à un signal erroné de surchauffe dans la chaudière de la centrale. Depuis octobre 2024, l'île communiste a ainsi subi cinq pannes généralisées, dont certaines ont duré plusieurs jours. Cette dernière coupure a duré un peu plus de 24 heures. Cuba est en proie depuis cinq ans à une profonde crise économique, avec un manque cruel de devises, et le système électrique vétuste souffre d’avaries fréquentes et de pénuries de combustible. Les huit centrales électriques du pays ont presque toutes été inaugurées dans les années 1980 et 1990. Elles tombent régulièrement en panne ou doivent être arrêtées pour de longues semaines de maintenance. L’installation récente de trente parcs photovoltaïques, soutenue par la Chine, sur les 52 prévus pour cette année, n’a pas permis pour l’heure de faire diminuer les coupures. Pendant les fortes chaleurs l'été, lorsque la consommation atteint des pics à cause de l’utilisation de la climatisation, les délestages se sont multipliés. Selon les autorités, ces coupures programmées ont duré en moyenne près de quinze heures par jour en août et seize heures en juillet, dans tout le pays. Cuba traverse sa pire crise économique depuis trois décennies. Aux faiblesses structurelles de son économie planifiée et centralisée s’ajoutent l'échec d’une réforme monétaire récente et un renforcement de l’embargo américain, en vigueur depuis 1962. © Agence France-Presse