
L’offre de rachat de dette de la Grèce a drainé près de 32 milliards d’euros
Dans la douleur, la Grèce a atteint l’objectif lui permettant de débloquer l’aide de la Troïka. Selon un haut responsable de la zone euro cité par Reuters, les créanciers ont apporté 31,8 milliards d’euros d’obligations dans le cadre de l’offre de rachat, laquelle avait été prolongée jusqu’à hier midi, heure de Londres.
«Ceci marque la fin de plusieurs mois d’incertitude concernant le versement d’une prochaine tranche d’aide», a souligné dans une note Christoph Weil, analyste chez Commerzbank. Le rachat a été orchestré par Deutsche Bank et Morgan Stanley. L’agence de gestion de la dette publique grecque doit publier ce matin un communiqué commentant la participation des investisseurs.
Ce succès a néanmoins été obtenu au prix fort pour Athènes qui a puisé 10 milliards d’euros dans les fonds de sauvetage européens. Un banquier cité par Reuters a précisé que le prix moyen consenti par Athènes était de 33,5 cents par euro de valeur nominale, un niveau supérieur aux attentes. Cela représente un manque à gagner d’environ 450 millions d’euros, entraînant une réduction du taux d’endettement de 9,5 points de pourcentage au lieu des 11 points visés.
Ce rachat d’obligations devrait ainsi permettre de ramener la dette publique à 126,6% du PIB en 2020. Pour combler l’écart avec la cible initiale de 124%, qui comprend d’autres mesures entérinées fin novembre, un nouvel appel pourrait être lancé.
«Le montant pourrait être levé auprès des bad banks allemandes : elles n’ont pas soumis tous leurs titres», a indiqué la source recueillie par Reuters. «Le FMI ne va pas s’en laisser compter, sachant qu’il y a des obligations qui n’ont pas été présentées à la vente ; les banques grecques ont proposé la quasi-totalité de ce qu’elles avaient».
Les ministres des Finances de la zone euro ont conversé du cas grec hier par téléphone. Selon un responsable européen cité par Bloomberg, ils ont conclu qu’aucun obstacle insurmontable ne s’opposait au prochain versement d’environ 34 milliards d’euros malgré quelques problèmes mineurs. Ces derniers ajustements devraient être résolus lors d’une réunion prévue demain à Bruxelles, alors que le FMI a conditionné son feu vert à la réussite de l’opération.
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