L’Italie confirme les signes encourageants pour l’activité en zone euro

Le ralentissement de la contraction du PIB italien à -0,2% au deuxième trimestre a permis à l’euro de poursuivre son rebond face au dollar
Patrick Aussannaire

L’économie italienne semble sortir lentement de la récession dans laquelle elle est plongée depuis deux ans. Certes, le PIB italien a encaissé au deuxième trimestre sa huitième contraction consécutive pour la première fois de son histoire, et la baisse cumulée du PIB depuis le début de l’année a déjà atteint -1,7%, dépassant ainsi les prévisions officielles du gouvernement qui table sur un recul de 1,3% du PIB cette année, après une contraction de l’activité qui a déjà atteint 2,4% en 2012.

Mais derrière ce triste record, les économistes notent une décélération du rythme de contraction, de 0,2% par rapport au premier trimestre et de 2% sur un an, après une baisse de 0,6% au trimestre précédent et de -2,4% sur un an. En outre, ce niveau ressort également nettement moins fort que les baisses de 0,4% en rythme mensuel et de -2,2% en rythme annuel attendues par le consensus, et marque le plus faible recul du PIB depuis le troisième trimestre 2011.

Dans ce contexte, BNP Paribas anticipe une stabilisation de l’activité au second semestre, soutenue par la suspension de la hausse de la TVA et de la taxe sur les résidences principales, ainsi que par le paiement des arriérés de l’Etat aux entreprises privées. «Un rebond des exportations devrait progressivement se répercuter sur les investissements et donc sur l’économie réelle», ajoute la banque. Sur l’année 2013, la Banque d’Italie table sur un recul du PIB de 1,9%.

Le rendement des obligations italiennes à 10 ans chutait hier de 2 pb à 4,25%, son plus faible niveau depuis sept semaines, et entrainait le taux espagnol à 10 ans dans son sillage, à 4,57%. Un signe positif qui devra être confirmé le 14 août à l’occasion de la publication des premiers chiffres du PIB attendus dans l’ensemble de la zone euro. BNP Paribas n’exclut pas une surprise positive sur son scénario de base d’un recul anticipé du PIB de la zone de 0,1% sur le trimestre.

En un mois, l’euro a repris plus de 4% au dollar et affiche, malgré une récente baisse liée au rebond de l’économie britannique, une hausse de 6,6% contre la livre sterling depuis le début de l’année et de 37% sur un an contre yen. Si les économistes s’attendent en moyenne à une amélioration progressive de la situation en zone euro, le retrait progressif anticipé de la Fed et même de la BoE de leurs programmes de rachats d’actifs devrait peser sur l’euro et soutenir la reprise dans la zone.

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