L’horizon s’éclaircit pour les marchés actions européens

Malgré les incertitudes italiennes, le soutien de la BCE ouvre la voie à la poursuite du rally haussier pour les marchés actions du Vieux Continent
J.-L. Buchalet et P. Sabatier, PrimeView

La chute des taux d’intérêt des pays en difficulté change la donne pour les marchés actions de la zone euro. En passant de 5,8% il y a un an à 3,5% aujourd’hui, l’actif sans risque de la zone (le taux d’intérêt à 10 ans de la zone pondéré du poids de la dette des Etats la composant) a libéré mécaniquement un potentiel de hausse de +46% pour l’Euro Stoxx depuis son point bas, selon nos modèles de prime de risque.

Dans les faits, l’indice large de la zone euro n’a rebondi « que » de +30%, la faute à un environnement microéconomique de moins en moins porteur (aucune révision haussière n’a été enregistrée pour l’Euro Stoxx en ce qui concerne les profits 2012 et 2013 depuis le début de l’année).

L’éloignement du risque d’éclatement de la zone euro à court et moyen terme nous incite à réviser la qualification de l’environnement de marchés actuel, que nous considérons désormais comme un bull market de court terme, amenant les indices de la zone dans un tunnel supérieur d’une dizaine de points de pourcentage à celui qui aura prévalu de mi-2011 à l’automne 2012. Dans ces conditions, en dépit d’un rebond atteignant déjà +7,0% depuis mi-novembre, les marchés actions européens devraient poursuivre leur hausse dans les semaines à venir, en continuant à surperformer le marché américain jusqu’au début de l’année prochaine.

De l’autre côté de l’Atlantique, les marchés ne seront pas autant portés par le recul du risque de crise en Europe. Toutefois, nous sommes relativement rassurés par le pessimisme qui prévaut aujourd’hui chez les investisseurs en ce qui concerne la matérialisation du fiscal cliff outre-Atlantique. En effet, nous estimons que les autorités en place, se remémorant les leçons de la Grande Dépression, se sont fixé comme priorité la resolvabilisation des ménages et non le retour à l’équilibre budgétaire.

Dans ces conditions, il nous paraît très peu probable que les coupes budgétaires automatiques se concrétisent début 2013, car elles entraîneraient irrémédiablement la première économie mondiale en récession et briseraient du même coup le cercle vertueux actuellement balbutiant aux Etats-Unis. Le soulagement que provoquera un accord entre démocrates et républicains sur le sujet devrait suffire pour permettre au S&P500 d’envisager la fin d’année et le début d’année prochaine avec sérénité.

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