« L’euro devrait se déprécier légèrement d’ici au Sommet européen de fin mars »

Jean-Louis Mourier, économiste chez Aurel BGC
Violaine Le Gall

L’Agefi : Comment peut évoluer l’euro/dollar à l’approche du Sommet européen de fin mars ?

Jean-Louis Mourier : Le taux de change euro/dollar reste soumis à de multiples influences. L’attente des décisions européennes destinées à faire face à la crise de la dette en zone euro joue un rôle évident, comme joueront aussi un rôle les nouveaux stress tests auxquels seront soumises les banques européennes. A court terme, toutefois, les anticipations de politique monétaire reprennent une plus grande importance : l’annonce, le 3 mars, d’une probable hausse des taux directeurs européens dès le début du mois d’avril a provoqué une appréciation sensible de l’euro. Le dollar souffre aussi de la crédibilité entamée de la Fed, qui souhaite maintenir une politique très accommodante en dépit du rebond plus fort qu’attendu de l’activité économique. Un changement de discours, notamment provoqué par une amélioration plus évidente du marché du travail, serait un soutien important au billet vert. L’euro devrait, ainsi, se déprécier légèrement d’ici au Sommet européen.

Pourquoi tablez-vous sur une légère remontée de l’euro/livre à six mois?

A un horizon de six mois, nous estimons que l’euro bénéficiera de plusieurs soutiens, qui lui permettront de s’apprécier, notamment face à la livre. La solidité de la reprise de l’activité économique de la zone euro devrait, en effet, être confirmée par les statistiques et par les enquêtes ces prochains mois. Surtout, les mesures définitives destinées à stabiliser financièrement la zone euro et ses membres auront été décidées. L’incertitude sur la pérennité de l’Union économique et monétaire aura été levée.

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