« Les taux de défaut des entreprises devraient rester faibles en 2011 »

Adam Cordery, responsable des gestions crédit Europe chez Schroders
Tân Le Quang

L’Agefi : Croyez-vous à un retournement de tendance sur le marché du crédit en Europe ?

Adam Cordery: La faiblesse de la reprise économique ne devrait pas empêcher les taux de défaut des entreprises de rester faibles en 2011, et les perspectives de croissance du PIB pour 2012 devraient permettre une baisse des spreads de l’ordre de 25 à 50 points de base l’an prochain. En d’autres termes : soit les rendements des obligations corporate baisseront, soit les taux des obligations d’Etat s’inscriront en hausse, soit les deux. Ce scénario reste néanmoins soumis à certains risques: crise de la dette, ralentissement significatif des perspectives de croissance dans les marchés émergents, potentielles erreurs de politiques monétaire de la part des banques centrales - conduisant à une inflation excessive – ou encore escalade des révoltes populaires au Moyen-Orient, entraînant une forte hausse du prix du baril de pétrole.

Votre part de cash dans vos fonds (7,74%) est la plus élevée et la duration moyenne (2,83 ans) l’une des plus basses de l’enquête. Pour quelles raisons ?

Notre position en cash est importante, pour nous permettre de nous prémunir des variations de liquidité - parfois erratiques - observées sur le marché du crédit. Concernant la duration du portefeuille, nous avons une position sous-pondérée par rapport à notre indice de référence, via l’utilisation de futures sur le Bund et le Gilt. Il faut reconnaître qu’en termes nominaux, le rendement des obligations d’entreprises est relativement peu élevé par rapport à l’inflation, compte tenu de la faiblesse des rendements offerts par les emprunts d’Etat du cœur de la zone euro.

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