Les prix du pétrole bénéficient d’un répit

Le cours du Brent s’est stabilisé depuis un mois à des niveaux supérieurs de 40% à ses plus bas de janvier avec le rebond de la demande globale.
Patrick Aussannaire

Les prix du pétrole donnent le tournis. Notamment sous l’effet d’un rebond de la demande globale, le cours du Brent s’est repris de près de 20 dollars, soit plus de 40%, depuis son point bas atteint mi-janvier pour revenir à 66,3 dollars par baril hier. Les exportations des pays de l’Opep ont atteint leur plus haut niveau depuis novembre 2005 de 7,898 millions de barils par jours en mars, après 7,474 millions en février.

«La consommation de pétrole s’est reprise dans la plupart des pays importateurs comme la Chine, les Etats-Unis et l’Inde. Même en Europe, nous constatons des signes de ralentissement de la baisse, voire une légère augmentation de la demande de pétrole ou de produits pétroliers», indique Natixis qui a relevé sa prévision de prix du Brent à 62 dollars en moyenne sur l’année 2015.

Dans ce contexte, Nawal al-Fuzai, le représentant du Koweït au sein de l’Opep, a indiqué hier que le marché pétrolier est en passe de revenir à l'équilibre au second semestre de 2015 après des signes d’une augmentation de la demande et d’une baisse de la croissance des livraisons hors Opep, notamment le pétrole de schiste. Les cours du Brent se sont d’ailleurs stabilisés depuis un mois en oscillant dans un couloir réduit de 64,8 à 67,8 dollars par baril.

«La croissance de l’offre pétrolière provenant des pays hors OPEP progressant désormais à un rythme bien plus faible que celle de la demande globale, les pays de l’Opep pourraient relever leur niveau de production à près de 30 millions de barils par jour, ce qui permettrait un retour de l’équilibre sur le marché pétrolier», explique Natixis.

Mais le rebond des prix pourrait n’être que temporaire. «La hausse des positions nettes spéculatives acheteuses pourrait avoir également soutenu la hausse des prix du pétrole ces dernières semaines, encouragée par le renversement de tendance du dollar», estime ainsi Natixis. De son côté, Goldman Sachs précise que «si la hausse des prix du pétrole a permis de refermer la différence de valorisation avec les marchés actions, ces derniers traitent sur des niveaux historiquement élevés et le pétrole lui-même traite désormais avec une prime par rapport à ses fondamentaux qui restent toujours faibles».

Un retour de la production iranienne pourrait en outre affaiblir davantage l’équilibre du marché si le pays cherche à regagner ses parts de marchés en cassant ses prix de vente officiels.

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