Les marchés attendent que la Réserve fédérale clarifie son message

La réunion du FOMC mercredi sera précédée de la publication du PIB au premier trimestre, et suivie vendredi des chiffres mensuels de l’emploi
Patrick Aussannaire

Le calendrier sera particulièrement chargé cette semaine aux Etats-Unis. La réunion du comité de politique monétaire (FOMC) de la Fed qui se tiendra mercredi sera l’occasion de clarifier son message, après la confusion entraînée par les propos de Janet Yellen le mois dernier évoquant un premier resserrement monétaire environ six mois après la fin du «tapering». Un délai qui avait surpris les marchés, mais n’a pas conduit à une réaction sur la partie longue de la courbe.

Le rendement des Treasuries à 10 ans a oscillé entre 2,63% et 2,8% depuis un mois. A 2,66% vendredi, il reste loin du niveau de 3,03% atteint fin décembre.

En revanche, les anticipations du premier relèvement des taux directeurs se sont décalées d’octobre à juillet 2015 depuis mars. Si la réunion de mercredi devrait se solder à nouveau par une réduction des rachats d’actifs de la Fed de 10 milliards de dollars, un manque de clarté dans la communication pourrait «entraîner une hausse persistante de la volatilité sur la partie courte de la courbe», selon BNP Paribas. Le taux 1 an anticipé dans 1 an s’est envolé de 13 pb à 0,81% à l’issue de la dernière réunion du FOMC, malgré une volatilité implicite plus faible que sur les maturités plus longues.

«Le FOMC n’a pas entièrement réussi à réajuster son message malgré une communication abondante depuis mars», ajoute BNP Paribas. Dans ce contexte, les investisseurs seront également attentifs mercredi à la publication des chiffres préliminaires de croissance du PIB américain au premier trimestre. Le consensus prévoit un fort ralentissement à 1,1%, après un rythme de 2,4% au trimestre précédent. Les conditions météorologiques extrêmes durant l’hiver et les variations de stocks auraient retiré 1 point et 0,9 point de croissance au premier trimestre, selon CA CIB.

Pourtant, «les dernières données disponibles sur le rythme de croissance de la demande finale de 2,7% est le plus fort depuis le lancement du QE actuel», rappelle BNP Paribas. Et les effets saisonniers défavorables du début d’année devraient être suivis d’une accélération du rythme de croissance à 3,5% au deuxième trimestre, selon CA CIB. Après 1,9% en 2013, Goldman Sachs prévoit une hausse du PIB de 2,8% en 2014, puis de 3,2% en 2015 et 3% en 2016. Un redressement qui devrait se retranscrire dans les créations d’emplois d’avril publiés vendredi, attendus en hausse à 210.000 par Natixis, avec une baisse du taux de chômage à 6,6%.

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