Les investisseurs institutionnels font pleuvoir la manne sur les hedge funds

Le sondage annuel de Deutsche Bank mise sur une collecte nette 2011 de 210 milliards de dollars, quatre fois plus élevée que l’an passé
Benoît Menou

Les gérants de hedge funds auront de quoi afficher un large sourire à la lecture du sondage annuel réalisé par Deutsche Bank. Les 528 investisseurs interrogés en janvier par la banque allemande, représentant un total de 1.300 milliards d’actifs sous gestion, ont assuré que l’allocation accordée aux fonds alternatifs ira croissante au fil des prochains mois. De quoi pour les hedge funds selon le rapport engranger une collecte nette de quelques 210 milliards de dollars cette année. Quatre fois plus qu’en 2010, qui avait été la première année de collecte positive depuis 2007.

Associée aux performances des marchés, cette manne devrait permettre au secteur de la gestion alternative de renouer avec les sommets, avec un montant d’actifs sous gestion de 2.250 milliards de dollars en fin d’année. Contre 1.920 milliards fin 2010 et un plus haut historique de 1.930 milliards au cours de l’année 2008 selon le cabinet spécialisé Hedge Fund Research.

Les investisseurs institutionnels devraient constituer une partie prépondérante du bataillon des souscripteurs. 83% des fonds souverains et des fonds de pension ont indiqué avoir augmenté l’an dernier la part de leur portefeuille consacrée aux hedge funds. Ils s’apprêtent à poursuivre ce mouvement, Deutsche Bank mettant en lumière un renforcement des équipes dédiées au suivi des classes alternatives, que ce soit en interne ou par délégation auprès de consultants. L’appétit pour le secteur s’accompagne d’une diversification des gérants sélectionnés, de par une confiance accordée par deux tiers (65%) des investisseurs interrogés aux fonds dont l’actif est inférieur à un milliard de dollars, là où les mastodontes du secteur raflaient le plus souvent la mise.

Pour autant, cette quête mondiale du rendement dont tirent parti les fonds alternatifs se renforce alors même que le secteur doit faire face à une attention plus vive de la part des autorités de régulation, comme en témoigne le procès Galleon outre-Atlantique (lire page 13). Certes nombre de barrières mises en place par les gérants au retrait des fonds ont été levées, la situation devenant plus propice à une entente mutuelle entre gérants et investisseurs. Ceux de ces derniers interrogés par Deutsche Bank devraient réduire de 29 milliards de dollars d’ici le mois de juin leur allocation en liquidités, qui sera alors inférieure à 5% de leur portefeuille pour 75% d’entre eux.

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