Les hedge funds sont portés par les actions et les restructurations

La performance des fonds alternatifs actions a toutefois été inférieure à celle des principaux indices boursiers au premier trimestre
Antoine Landrot

La performance des hedge funds a continué à progresser en mars dernier, en dépit de la crise chypriote, qui a secoué les marchés et renvoyé l’Europe à ses cauchemars récents. Selon l’indice de référence Hedge Fund Research (HFR), les fonds alternatifs ont enregistré une progression de 1,15%. Une croissance régulière par rapport aux mois précédents, puisque la performance atteint +3,87% pour l’ensemble du premier trimestre.

Les gains n’ont pas été le fait d’une des quatre catégories répertoriées par HFR; mais au sein de chacune d’elle, certaines stratégies se sont révélées particulièrement porteuses. Ainsi, dans la catégorie des fonds d’arbitrage, la stratégie alternative sur les taux (yield alternative) enregistre une belle croissance de 9,38% sur le trimestre, qui n’a pas été démentie en mars (+3,66%). Les fonds multistratégies ont également été porteurs (2,85% en mars et 5,2% depuis le début de l’année).

Les fonds actions ont dans l’ensemble été portés par un environnement plus favorable à la prise de risques (+1,45% et +5,29%). Mais la progression se révèle inférieure à celle des indices boursiers comme le S&P 500 (+10%) et le Dow Jones (+11,2%). Les fonds investissant sur les secteurs technologies/santé sont ceux qui ont le plus profité du marché (2,93% et 6,33%), alors que les stratégies sectorielles axées sur l’énergie et les matériaux de base ont affiché une performance négative (-0,48% en mars, contre -0,23% au premier trimestre).

Signe de la crise économique, la catégorie event driven (fondée sur des paris relatifs aux événements pouvant affecter les sociétés) a connu une évolution contrastée selon les stratégies. Reflet de la grande prudence des entreprises dans leur stratégie, la performance des fonds qui suivent l’activité des fusions-acquisitions a été terne depuis le début de l’année (+0,69% en mars et +0,88% sur le trimestre), malgré un léger rebond le mois dernier à la faveur de certaines opérations d’envergure aux Etats-Unis.

Alors que l’Europe est largement passée à côté: sur les 10 plus grosses acquisitions annoncées au premier trimestre, 7 se déroulent outre-Atlantique, et les transactions impliquant des cibles américaines ont bondi de 62% par rapport à l’année dernière, selon Thomson Reuters. A contrario, les gérants privilégiant les scénarios de restructuration et de dette décotée affichent de meilleures performances (+1,34% et 4,37%).

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