Les hedge funds défendent leur utilité sociale et économique

L’Aima fait observer que ces fonds sont désormais essentiellement gérés pour le compte d’investisseurs institutionnels
Florent Berthat

Consciente de la nécessité pour les hedge funds d’améliorer leur image auprès du grand public, mais aussi des autorités, l’Aima (Alternative Investment Management Association) s’est décidée à communiquer – en français, présidence du G20 oblige – sur leur «contribution positive au niveau économique et social dans le monde». L’association représentative de la profession diffusera ainsi dans quelques jours un document en français, synthèse de leurs apports.

Elle évalue en premier lieu à 300.000 le nombre de professionnels œuvrant dans le secteur, directement, au sein de sociétés de gestion, ou indirectement, et même à 8 milliards de dollars, les recettes fiscales qui en sont issues pour la seule Europe. Surtout, elle fait observer que désormais ces fonds ne sont plus destinés essentiellement aux particuliers fortunés, mais, à hauteur de deux tiers des capitaux gérés, aux investisseurs institutionnels, contribuant ainsi à l’amélioration des réserves de caisses de retraite, fonds de pension, compagnies d’assurance, organisations caritatives ou universités, soit «des investissements aux dimensions sociales» selon l’Aima.

Le lobby de la gestion alternative ne se prive pas non plus de rappeler qu’«aucun hedge fund n’a jamais été sauvé avec l’argent du contribuable», mais confirme soutenir des «pratiques de transparence» de la part des acteurs et précisément, la fourniture aux «autorités compétentes d’informations sur leurs positions et leurs expositions aux risques dans l’intérêt de la stabilité financière» dans le cadre de leur «enregistrement au niveau mondial». Enfin, l’association se dit même convaincue que les hedge funds «contribuent à la stabilité financière» assumant des risques pour le compte d’autres acteurs qui peuvent moins facilement le faire, et permettant ainsi qu’ils soient diversifiés entre des intervenants de petites tailles, tels que ces fonds, et non concentrés sur quelques institutions de grande taille, «too big to fail».

La démarche de l’Aima coïncide avec le début des travaux de préparation par l’Esma, l’Autorité européenne des superviseurs de marché, des mesures de niveau 2 de la directive AIFM sur les gestionnaires alternatifs.

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