Les fonds américains multiplient les opérations dans l’immobilier espagnol

Blackstone, H.I.G Capital, Kennedy Wilson et Varde Partners ont acquis des actifs de l’autre côté des Pyrénées, chacun avec sa propre méthode
Antoine Duroyon

L’appétit des fonds américains pour l’immobilier espagnol s’aiguise. Jusqu’alors peu enclins à céder leurs actifs au rabais, même après les lourdes dépréciations imposées par le gouvernement l’an dernier, les établissements bancaires enclenchent le mouvement.

Dernier exemple en date, la banque nationalisée Catalunya Banc, également connue sous le nom de Catalunya Caixa, a fait part hier de la cession de sa filiale de gestion immobilière, dont les activités vont de la cession de biens saisis au recouvrement de créances immobilières.

Les actifs sous gestion s'élèvent à plus de 8,7 milliards d’euros, dont certains ont été transférés à la Sareb, la «bad bank» espagnole chargée d’abriter les actifs en difficulté de huit établissements (près de 200.000 au total). Comme les autres prêteurs secourus par l’Etat, tel que Bankia, les banques ont conservé le droit de gérer ces actifs transférés à la structure de défaisance.

Dans un communiqué, Catalunya Banc, qui devrait une nouvelle fois tenter de trouver un acquéreur pour son propre compte dans le courant de l’année, explique que cette opération va lui permettre de se recentrer sur son activité de détail. Les acquéreurs sont le fonds d’investissement immobilier Kennedy Wilson et Varde Partners, un fonds alternatif spécialisé dans les dettes et actifs en souffrance.

Mardi dernier, la Sareb entrait déjà en scène pour officialiser la vente d’une participation de 51% dans un portefeuille immobilier résidentiel à H.I.G Capital. Baptisé «Projet Bull», le portefeuille comprend quelque 1.000 maisons en Espagne et affiche une valorisation d’environ 100 millions d’euros. Selon les termes de l’accord, la Sareb conservera une part des gains futurs du portefeuille qui inclut des maisons à Madrid, à Valence, en Andalousie, dans la région de Murcie et aux Canaries.

Quelques jours auparavant, Blackstone investissait pour la première fois le marché immobilier espagnol. Mais plutôt que de passer par la Sareb, la société d’investissement a choisi de traiter en direct avec une collectivité locale, en l’occurrence la mairie de Madrid, à laquelle elle a racheté 18 lots d’habitation à loyers réglementés pour 125,5 millions d’euros. «Nous croyons fermement dans la reprise de l'économie espagnole», avait alors déclaré une porte-parole de Blackstone.

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