Les deux grandes questions de la BCE

Alexandre Garabedian

Le compte à rebours s’accélère pour la Banque centrale européenne. La BCE tient ce jeudi son avant-dernière réunion de politique monétaire en 2018. Deux grandes questions préoccupent aujourd’hui les investisseurs. Tout d’abord, le calendrier d’une sortie complète du programme d’achat d’actifs de la BCE et celui d’un resserrement monétaire. Le président de l’institution, Mario Draghi, a évoqué une première hausse de taux à la fin de l’été 2019. Reste à voir s’il confirmera cet horizon de temps alors que le climat macroéconomique s’est singulièrement refroidi. Aux signes de ralentissement, notamment en Allemagne, s’ajoute le bras de fer entre l’Italie et ses partenaires européens. L’écart entre les taux à 10 ans italiens et allemands dépasse désormais les 300 points. Mais la banque centrale serait peu fondée, pour l’instant, à intervenir : elle n’a pas de raison de soutenir un gouvernement qui défie ouvertement les règles budgétaires de la zone euro. Et à l’exception de la Grèce, les tensions sur les taux italiens ne sont pas propagées aux autres pays d’Europe du Sud.

Le second point d’attention des marchés concerne la manière dont la BCE réinvestira l’an prochain son portefeuille au fur et à mesure des tombées obligataires. La banque centrale pourrait-elle revoir la clé de répartition de ses achats entre Etats ? En profitera-t-elle pour acquérir davantage d’emprunts de maturité longue ? Voilà quelques-unes des questions, très techniques, qui influenceront les marchés obligataires de la zone euro en 2019. Mais il n’est pas dit que Mario Draghi y réponde dès aujourd’hui : il lui restera encore une réunion, le 13 décembre, pour préciser ses intentions.

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