«Les banques centrales ne sont plus un soutien aux marchés actions »

Christian Parisot, responsable de la recherche économique chez Aurel BGC
Bruno de Roulhac

- L’Agefi : Pourquoi anticipez-vous une stagnation du CAC 40 et du S&P 500 à horizon six mois ?

- Christian Parisot: Le scénario «consensuel» de croissance molle de l’économie mondiale semble se confirmer. Les révisions des prévisions de croissance des grandes institutions restent marginales. De leur côté, les analystes continuent à réviser à la baisse leurs prévisions de bénéfices par actions. Enfin, la thématique «banques centrales» touche à sa fin. Les marchés réagissent essentiellement à l’anticipation de leurs actions. Le yen a ainsi atteint un point bas face au dollar avant les annonces de la BoJ. Les taux longs américains ont baissé avant la mise en place du «QE3» et ils sont remontés avec les achats da la Fed. Par contre, ils ont baissé lorsque la Fed a mis en place son tapering. Les attentes autour d’une intervention de la BCE sont un moyen de maintenir les taux longs très bas et «d’immuniser» le marché contre les mauvaises nouvelles. Mais, une fois les annonces faites, l’impact des banques centrales est faible. Le Fed est aussi clairement dans une réflexion de début de normalisation de sa politique monétaire. Les banques centrales ne sont plus un soutien aux marchés actions.

- Quels catalyseurs attendez-vous pour un rebond des actions ?

- Une bonne nouvelle sur la croissance dans les pays émergents ou la confirmation de PMI mieux orientés en Chine, une reprise de l’investissement des entreprises américaines ou un rebond de la consommation aux Etats-Unis qui pourrait jouer un rôle de locomotive du commerce mondial, pourraient justifier des révisions à la hausse des prévisions de résultats des entreprises.

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