Les autorités monétaires chinoises ne sont pas à court de munitions

Un ensemble de facteurs pourrait mitiger l’effet de la baisse marquée des marchés actions.
A. Wannesson-Raynaud, Schroders

On connait la puissance de feu de la Réserve fédérale américaine, comme pourvoyeur de liquidités, non seulement pour son marché, mais pour les marchés mondiaux. Depuis septembre 2008, la Fed a en effet plus que quadruplé la taille de son bilan, notamment par l’achat de bons du Trésor et de crédits hypothécaires, dans le but de maintenir, pour son économie, des conditions financières extrêmement accommodantes. Ce sont ces liquidités qui alimentent les marchés mondiaux depuis plusieurs années, plus récemment rejointes par le quantitative easing de la Banque centrale européenne.

Mais ce que l’on sait moins, c’est qu’aujourd’hui ce ne sont ni les Etats-Unis ni l’Europe, mais bien la Chine, qui est devenue le principal pourvoyeur en liquidités de l’économie mondiale. Avec plus de 5.400 milliards de dollars, le bilan de la People’s Bank of China surpasse maintenant en effet largement celui de ses consœurs. C’est dans cette perspective qu’il faut regarder la récente baisse des actions chinoises. Initié par la dépréciation du yuan, le repli du marché actions a provoqué une véritable déflagration sur les marchés mondiaux. Si cette baisse est significative, elle ne semble pas marquer une rupture de tendance. L’économie chinoise ralentit et semble plus proche des 5 à 6% de croissance que des 7% qu’annoncent les chiffres officiels. Mais si la baisse des actions domestiques va peser sur le pouvoir d’achat des ménages chinois (les principaux détenteurs des actions A), la chute des prix du pétrole et, bien entendu, la force de frappe de la banque centrale, sont autant d’éléments qui peuvent mitiger ces récents événements.

{"title":"","image":"93625»,"legend":"","credit":""}

Un évènement L’AGEFI

Plus d'articles du même thème

ETF à la Une

Contenu de nos partenaires

A lire sur ...