Le surplace de l'économie britannique justifie l’attentisme de la BoE

Après avoir enregistré une contraction historique de 0,5 % au dernier trimestre 2010, le PIB outre-Manche n’a crû que de 0,5 % le trimestre suivant
Tân Le Quang

Après avoir enregistré une contraction historique de 0,5% au dernier trimestre 2010 due aux conditions météorologiques difficiles, le Royaume-Uni a à peine repris des couleurs au premier trimestre 2011. Sa croissance est ressortie en hausse de 0,5% sur les trois premiers mois de l’année, en ligne avec le consensus, en première estimation. «Le PIB estimé est revenu désormais sur le niveau du troisième trimestre de l’exercice précédent», souligne l’agence des statistiques nationales britannique, l’ONS. En somme, selon UniCredit, «la croissance outre-Manche stagne depuis septembre».

Le très modeste rebond du PIB britannique a été alimenté en grande partie par les activités de services qui pèsent 75% de l’économie. Elles se sont redressés de 0,9% le premier trimestre, après une contraction de 0,6% au troisième trimestre. Elles ont bénéficié du sursaut de 1% des services d’affaires, contre -0,8 % lors du trimestre précédent, ainsi que des activités de transports, stockage et communication qui ont crû de 2,7% après avoir chuté de 1,7% lors de la période précédente.

En dépit du soutien du secteur manufacturier en hausse de 1,1%, la production totale qui contribue à 17% de l’économie, ne s’est accélérée que de 0,4% alors qu’elle avait enregistré une progression de 0,8% lors du trimestre précédent.

Bien que ne pesant que 6% de l’économie, le secteur de la construction accuse une contraction de 4,7% à comparer à 2,3% au dernier trimestre 2010. Une chute record depuis le premier trimestre 2009. Au bout du compte, d’après UniCredit, les services ont contribué positivement à la croissance à hauteur 0,7 point de pourcentage (pp) du PIB contre 0,1 pp pour la production. En revanche, la construction en a enlevé 0,3 pp.

L'économie britannique étant supposée se redresser d’une contraction historique, Barclays juge les chiffres publiés «très pauvres». D’autant que l‘impact complet des plans d’austérité du gouvernement n’a pas encore été ressenti. «Vu la faiblesse de l’environnement de la croissance sous-jacente, une hausse des taux en mai de la BoE semble improbable», estime RBS. Suite à la publication des statistiques, UniCredit confirme ses doutes sur la solidité du redressement économique outre-Manche et estime que certains «faucons» au sein de la BoE pourraient changer de camp en mai.

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