Le succès de l'émission espagnole confirme l’appétit pour la dette périphérique

Madrid a placé pour environ 7 milliards d’euros de dette à maturité 2023, et pour environ 4 milliards d’euros de bons à court terme
Krystèle Tachdjian

L’appétit des investisseurs pour la dette des pays périphériques ne se dément pas. L’Espagne a placé hier par syndication pour environ 7 milliards d’euros de dette à maturité 10 ans à un taux d’environ 4,45%. C’est la deuxième opération comparable pour Madrid depuis le début de l’année. La demande pour cette obligation à échéance 2023 a atteint 21,5 milliards d’euros, a indiqué le ministère de l’Economie espagnol. La mise à prix s’est faite à environ 278 points de base au-dessus de la courbe des swaps. Le Trésor avait mandaté Barclays, Caixabank, Citi, Deutsche Bank, Goldman Sachs et Santander pour le placement.

Pour les analystes, cette opération est un nouveau signe encourageant de «normalisation» sur le marché de la dette souveraine, après le retour du Portugal sur le marché de la dette long terme la semaine dernière. Lisbonne a placé mardi dernier pour 3 milliards d’euros de titres à 10 ans pour son premier emprunt à long terme depuis février 2011. Le coupon des titres à 10 ans placés avait été fixé à 5,65%.

Comme son voisin portugais, l’Espagne cherche à profiter de la chute de ses coûts d’emprunts sur les marchés obligataires rendue possible par la Banque centrale européenne. Le gouvernement espagnol a indiqué hier avoir couvert près de 48% de ses besoins de financement pour 2013 après ce nouvel appel au marché qui inclut aussi l'émission de bons à 6 et 12 mois à des rendements au plus bas depuis au moins trois ans.

Dans le détail, Madrid a adjugé hier pour 1,013 milliard d’euros de titres à six mois à un rendement moyen de 0,492% contre 0,530% lors de la dernière opération comparable le 16 avril. La demande a été 4,7 fois supérieure au montant vendu contre 3,8 fois le mois dernier. Le Trésor espagnol a également placé pour 3,034 milliards d’euros de bons à 12 mois à un rendement moyen de 0,994% contre 1,235% en avril.

La quête de rendement des investisseurs dans un contexte de taux bas profite aussi aux émetteurs corporates espagnols. Repsol a ainsi émis lundi une obligation à 7 ans au taux le plus bas pour une entreprise espagnole depuis plus de 10 ans. Le groupe a levé pour 1,2 milliard de dette à un rendement de 2,72% pour une demande de 3,2 milliards d’euros. Telefonica et International Airlines Group, la maison mère de la compagnie aérienne Iberia ont également fait appel au marché avec succès en début de semaine.

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