
Le plan de soutien à l’immobilier britannique fait craindre la surchauffe
Les mesures de soutien au secteur immobilier annoncées mercredi dans le cadre du budget d’austérité britannique suscitent le débat en Grande-Bretagne. Baptisé «Help to buy», le plan destiné à faciliter l’accès à la propriété pourrait faire resurgir la menace d’une nouvelle bulle immobilière aux yeux de certains observateurs.
Le chancelier de l’Echiquier, George Osborne a annoncé que l’Etat allait garantir pour 130 milliards de livres (environ 153 milliards d’euros) de prêts hypothécaires accordés aux particuliers. Londres va aussi débloquer une enveloppe de 3,5 milliards de livres pour l’octroi direct de prêts aux ménages britanniques. Ces prêts sans intérêt pourront représenter jusqu’à 20% du prix d’achat d’un logement neuf d’une valeur maximale de 600.000 livres. Le premier ministre britannique David Cameron cherche à stimuler l’économie alors que la cure de rigueur infligée aux Britanniques menace la reprise, et que le pays risque de tomber dans une troisième récession en quatre ans.
Le gouvernement table sur une croissance de 0,6% pour 2013 contre les 1,2% anticipés en décembre 2012. L’immobilier pèse pour environ 9% du produit intérieur brut britannique (PIB). Mais en musclant son dispositif de soutien au secteur, Londres prend aussi le risque de créer une surchauffe. «Le gouvernement doit faire attention à ce que cela ne conduise pas à créer une nouvelle bulle immobilière entrainant les prix à la hausse au détriment des acheteurs», a déclaré Simon Rubinsohn, chef économiste à la Royal Institution of Chartered Surveyors, un organisme professionnel dont la mission est de réglementer et de promouvoir la profession immobilière.
Le Trésor britannique s’est défendu d’inciter les emprunteurs à souscrire des prêts de mauvaises qualité comme les fameux subprimes à l’origine de la crise financière de 2007, et des déboires des pays venus à la rescousse des banques.
Depuis fin 2007, l’octroi de prêts hypothécaires a fondu de moitié en Grande-Bretagne dans le sillage de la chute de Northern Rock. C’est Northern Rock Asset Management, la division de la banque nationalisée qui sera chargée de piloter le plan «Help to buy» applicable à partir du 1er avril pour une durée de trois ans. Il a vocation à étendre le dispositif immobilier plus récent dénommé «NewBuy» qui facilite déjà les prêts aux acquéreurs disposant d’un apport initial correspondant à 5% du montant total.
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