Le FMI se dit prêt à apporter une nouvelle aide à la Grèce

En évoquant cette option, le patron de l’institution pour l’Europe apporte une solution à Athènes qui ne pourra pas se financer sur le marché en 2012
Violaine Le Gall

Une solution à la crise de la dette grecque semble progressivement se dessiner. Alors que le retour de l’Etat grec sur le marché obligataire en 2012, prévu dans le plan du FMI et de l’Union européenne il y a un an, est de plus en plus compromis, l’institution internationale de Washington a hier ouvert la porte à une nouvelle aide à Athènes. «C’est aux Grecs de prendre l’initiative et, à ce jour, ils ne nous ont pas contactés. Par principe, le FMI se tient prêt», a expliqué le directeur du département européen du FMI, Antonio Borges lors d’une conférence de presse.

Le ministre allemand des Finances, Wolfang Schäuble, a de son côté souhaité que toute aide supplémentaire à Athènes soit clairement conditionnée. Or, d’après le patron du FMI pour l’Europe, la Grèce a encore les moyens de se désendetter. Les 50 milliards d’euros de privatisations prévus par le pays ne représenteraient que moins de 20 % de ce qui pourrait être privatisé, a-t-il expliqué. L’Etat possède en effet un portefeuille d’actifs immobiliers de 280 milliards d’euros.

Estimant que la dette grecque est soutenable, le FMI ne juge pas nécessaire de mener une restructuration. En revanche, un rééchelonnement est une solution qui pourrait être étudiée. Mais il ne peut pas encore se prononcer sur les dernières avancées du programme grec. Les experts de l’institution internationale et de l’Union européenne sont cette semaine à Athènes pour procéder à leur revue trimestrielle préalable au déblocage de la cinquième tranche du paquet de 110 milliards d’euros mis en place l’an dernier. «Tant que notre examen est positif, nous ne voyons pas de raison de changer notre position», a déclaré Antonio Borges. Toutefois, d’après une source proche du gouvernement grec citée par Reuters, la mission s’inquiète du risque élevé que les objectifs en termes de recettes ne soient pas atteints et fait pression pour diminuer encore les dépenses. Les experts devraient se forger une opinion sur l’avancée du plan grec d’ici à la réunion des ministres européens des Finances les 16 et 17 mai.

Antonio Borges a aussi fait le point sur la zone euro et s’est dit «très confiant» sur le fait que l’inflation reste sous contrôle. «Il n’y a pas de raison de commencer à relever brusquement les taux, a-t-il déclaré. (…) La BCE fait exactement ce qu’il faut actuellement et nous nous attendons à ce qu’elle reste très pragmatique.»

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