«Le dollar aurait probablement davantage profité de l’élection de Mitt Romney»

Matthieu Louanges, vice-président exécutif de Pimco Europe
Krystèle Tachdjian

- L’Agefi: Quel impact pourrait avoir le statu quo attendu de la BCE sur l’euro ?

- Matthieu Louanges: Le statu quo n’est pas une surprise et l’impact sur l’euro ne devrait donc pas être significatif. Les deux facteurs qui influencent véritablement l’euro depuis maintenant des mois sont, d’abord le risque systémique de la zone elle-même et, ensuite l’écart de croissance anticipé entre les Etats-Unis et la zone euro. C’est la diminution du risque systémique, grâce au nouveau rôle de prêteur en dernier ressort de la BCE, qui a clairement soutenu l’euro à la fin de l’été et au début de l’automne. Ce sont ensuite les bons chiffres de l’économie américaine par rapport à la zone euro qui ont soutenu le dollar ces dernières semaines.

- Quelles pourraient être les conséquences des résultats des élections américaines sur la parité euro-dollar ?

- La réélection de Barack Obama est perçue comme étant plus favorable aux obligations qu’aux actions américaines et le dollar aurait probablement davantage profité de l’élection de Mitt Romney. Donc nous n’envisageons pas de conséquences importantes directes à court terme. Il faut noter néanmoins que si la résolution des problèmes structurels des Etats-Unis, comme celui des déficits et de la dette souveraine, devait être repoussée davantage, il serait raisonnable d’envisager une dépréciation du dollar à plus long terme. La zone euro a entamé, dans la douleur il est vrai, des réformes structurelles importantes, y compris au niveau de la gouvernance de la zone, qui à long terme pourraient s’avérer très favorables à la monnaie unique vis-à-vis du dollar.

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