Le bon signal pour l’Europe

Philippe Mudry

Le choix de Mario Draghi pour succéder à Jean-Claude Trichet à la tête de la BCE paraît plus probable de jour en jour. Il est de grande importance pour l’Europe qu’il se confirme. Le président de la banque centrale italienne est d’abord le meilleur candidat pour le poste. Son passé d’économiste puis sa longue carrière de banquier central, au cœur depuis 20 ans de l’aventure de l’euro, lui donne une expérience sans équivalent. De surcroît, son action efficace de président du Conseil de stabilité financière, qui joue un rôle essentiel dans la construction d’un ordre financier mondial plus sûr, le qualifie un peu plus pour la fonction. Surtout, sa nomination apporterait la preuve de la capacité de l’Europe à nommer enfin, par delà les rivalités nationales, les candidats les plus qualifiés aux postes de responsabilité les plus élevés. Le temps doit prendre fin des inavouables marchandages et médiocres compromis de coulisses qui ont pour invariable effet d’exclure les personnalités les plus fortes mais aussi les plus dérangeantes au profit de profils passe-partout, sans odeur ni saveur. Après les prises de position favorables de Paris, Madrid et Luxembourg, la parole revient à Angela Merkel dont l’opinion n’a aucune sympathie pour tout ce qui vient du sud de l’Europe. A l’heure où la crise de la dette menace plus que jamais l’euro, son feu vert serait un signal crucial de sérénité politique et de confiance dans l’avenir du Vieux Continent.

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