«La sortie de la Grèce n’est plus un obstacle au fonctionnement de la zone euro»

Pierre Guillemin, directeur gestion diversifiée et actions chez Swiss Life Asset Managers
Bruno de Roulhac

- L’Agefi: Les menaces de Brexit et de Grexit ne risquent-elles pas de peser sur l’évolution des marchés actions de la zone euro ?

- Pierre Guillemin: La sortie de la Grèce n’est plus un obstacle au fonctionnement de la zone euro. Les créanciers de la Grèce ont eu le temps nécessaire de s’adapter entre 2011 et 2015. Citons le président de la BCE, le 18 avril dernier : «Nous voulons tous que la Grèce réussisse. La réponse se trouve entre les mains du gouvernement grec.» Le Brexit est un risque pour le Royaume-Uni qui a beaucoup profité du continent européen. Un scénario possible : le Royaume-Uni sort de l’Union Européenne, l’Ecosse obtient son indépendance et demande son adhésion à la zone euro. La croissance se trouverait en Ecosse qui appliquerait avec profit les paroles du général de Gaulle le 14 janvier 1963 : «Il est possible qu’un jour, l’Angleterre parvienne à se transformer elle-même suffisamment pour faire partie de la Communauté européenne sans restriction, sans réserve et de préférence à quoi que ce soit.»

- Les perspectives de résultats des sociétés américaines justifient-elles le niveau de valorisation du S&P 500 ?

- En 2014, les profits des entreprises américaines ont atteint des niveaux record. Parallèlement, les valorisations des constituants du S&P 500 étaient très homogènes offrant peu de dispersion. Pour les investisseurs, ce sont des situations difficiles car il est alors très délicat de différencier les bonnes entreprises des mauvaises. Un ajustement des profits des entreprises suite à une hausse des taux entrainera une meilleure distinction des entreprises de qualité du reste du marché.

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