
La Mutuelle Générale optimise sa gestion sous Solvabilité 2
Nous sommes les premiers à mener une opération d’une telle envergure, portant sur l’ensemble de nos valeurs mobilières», affirme Christophe Harrigan, directeur financier de la Mutuelle Générale. Cette dernière va en effet déléguer, d’ici au 1er janvier, la gestion de 1,8 milliard d’euros (dont trois quarts d’obligations) de son portefeuille total de 2,2 milliards (y compris monétaire, immobilier et non coté).
La troisième mutuelle française a retenu trois gestionnaires sur les dix sollicités. La Banque Postale Asset Management (LBP AM) remporte le gros du morceau avec les obligations souveraines, corporates et financières, ainsi que les actions internationales. Rothschild & Cie Gestion se voit confier les actions euros et Schelcher-Prince Gestion les obligations convertibles.
«Nous n’avons pas d’objectif de rendement en valeur absolue. Le premier critère de choix a été la capacité des sociétés de gestion à répondre à nos besoins de pilotage du risque assurantiel et des futures contraintes de Solvabilité 2, assure Christophe Harrigan, directeur financier de la mutuelle. LBP AM répondait à ces exigences et bénéficie en outre d’une force de frappe importante. Ils ont par exemple une expertise en gestion de dette infrastructure titrisée qui peut nous intéresser pour l’avenir.» Le choix de la filiale de La Banque Postale n’est sans doute pas fortuit: La Poste et France Télécom sont les premiers clients de la Mutuelle Générale depuis l’époque des PTT.
La démarche va également moins loin qu’initialement prévu. «L’an dernier, la Mutuelle Générale voulait confier un mandat de fiduciary management à un seul gestionnaire, comme dans le monde anglo-saxon et aux Pays-Bas, explique un bon connaisseur du secteur. Son appel d’offres très large, lancé par l’ancien directeur financier, avait fait jaser. Elle semble revenue à des méthodes de sélection plus françaises.»
A l’issue de l’opération, son portefeuille comptera moins d’un millier de lignes contre plus de 15.000 actuellement détenues en titres vifs ou au travers de fonds ouverts ou de mandats. «Cette simplification va nous permettre de mieux contrôler l’ensemble de nos lignes, tout en maîtrisant les futures règles de solvabilité», indique Alban Jarry, directeur du programme Solvabilité 2 de la Mutuelle Générale. A terme, seules trois personnes superviseront le travail des trois gestionnaires au sein de la direction financière.
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Eric Piolle suspendu de son mandat de porte-parole des Ecologistes après ouverture d’une enquête judiciaire
Paris - Le maire de Grenoble Eric Piolle a été suspendu mardi de son mandat de porte-parole des Ecologistes à titre conservatoire, dans le cadre de l’instruction judiciaire ouverte contre lui à Grenoble pour «concussion» et «recel de délit», a-t-on appris auprès du parti et de l'élu, confirmant une information de l’Opinion. M. Piolle «a été suspendu à titre conservatoire de son mandat de porte-parole, et n’est plus membre du bureau politique à titre conservatoire», a indiqué la direction du parti, expliquant que «les soupçons qui pèsent sur lui et qu’il n’a pas souhaité démentir peuvent avoir des conséquences sur le parti et sa réputation, notamment à l’approche des municipales». Selon la décision du conseil disciplinaire, validée par le bureau politique et notifiée à M. Piolle mardi matin, le refus du maire de Grenoble «de démentir – en interne comme en externe -" ce qui lui est reproché «est constitutif, à lui seul, d’une enfreinte à nos valeurs de base (transparence, probité, coopération, etc.) et à nos principes de fonctionnement et est par ailleurs incompatible pour la fonction de porte-parole». Une enquête a été ouverte début juin 2024 contre le maire écologiste à la suite d’un article du Canard Enchaîné l’accusant d’avoir organisé un tour de passe-passe budgétaire pour verser indûment 16.800 euros à son ancienne première adjointe, aujourd’hui députée LFI, Elisa Martin. M. Piolle, qui n’a pour l’instant pas été auditionné par la justice, ni mis en examen, accuse un ancien collaborateur de vouloir lui nuire dans cette affaire. Eric Piolle a été élu en avril dernier par les adhérents du parti porte-parole des Écologistes, contre la volonté de la secrétaire nationale Marine Tondelier, qui lui préférait un autre candidat. La direction disait s’inquiéter des répercussions de l’enquête judiciaire sur l’image du parti. Après son élection, le bureau politique avait souhaité s’entretenir avec M. Piolle sur cette affaire, mais celui-ci a décliné, précise la direction. Le bureau politique a alors saisi avant l'été le conseil disciplinaire du parti, instance indépendante, qui a auditionné le maire de Grenoble, mais celui-ci a refusé une nouvelle fois de s’exprimer sur l’affaire, disant se tenir à la disposition de la justice. «Ils me suspendent pour atteinte aux valeurs du parti, par manque de transparence», a expliqué M. Piolle à l’AFP, critiquant une décision «politique absurde», et rappelant que les militants l’avaient choisi comme porte-parole «en connaissance de cause». L'élu, qui ne se représente pas aux municipales à Grenoble, va regarder ses moyens de recours, «qui peuvent être juridiques», a-t-il précisé. © Agence France-Presse