
La gestion d’actifs de demain au cœur des débats de Sharing Experiences 2015

Avec quels outils négocier
la gestion d’actifs du futur ? Lors de la conférence-débats Sharing Experiences de l’Agefi
en partenariat avec la société de gestion d’actifs BlackRock, la question se posait en filigrane à
travers deux tables rondes. La première s’interrogeait sur l’allocation
d’actifs comme seule créatrice de valeur, la seconde sur la gestion d’actifs
dans un contexte de taux bas.
Les débats ont d’abord porté
sur les arbitrages entre la gestion active, et la gestion passive, fondée sur
les indices. Sur cette question, Philippe Mimran, directeur adjoint de la
division gestion d’actifs d’EDF note qu’il « n’y a pas de réponse définitive ».
« La gestion active ou passive dépend des conditions de marché. Par exemple aux
Etats-Unis on a tendance à privilégier la gestion active.»
En revanche il existe des
classes d’actifs où l’indiciel ne peut pas s’aventurer selon lui. Exemple avec
l’obligataire : « Le fait de répliquer
un indice nous semble dangereux. D’ailleurs on a une grande inquiétude sur la
liquidité du marché obligataire », souligne-t-il.
Smart Beta
Concernant le recours au
smart Beta, Tom Fekete, directeur du développement des produits iShares EMEA
pour BlackRock, note que « les gros fonds s’y intéressent. Cela permet une
gestion à coûts réduits ». Un choix confirmé par Philippe Mimran qui note que le
smart Beta offre une solution pour « les institutions qui possèdent un gros
portefeuille ».
L’allocation d’actifs dans
un contexte de taux bas a également été abordée au cours de ces tables rondes.
Des taux bas mais pour combien de temps ?
« Longtemps », si l’on en croit Thibaud de Vitry, directeur
des solutions banque et assurance chez Natixis AM. « Cela fait vingt ans que
j’entends les acteurs du marché dire qu’il faut se préparer à une hausse des
taux. On n’a pas pensé que cela allait continuer à baisser. » Selon lui « il
faut se préparer à rester dans un contexte de taux bas. » Il cite des exemples
de pays qui vivent dans cet environnement depuis des années, « comme le Japon »
tout particulièrement.
Unités de compte
De ce fait, la question de
la migration progressive des contrats en euros vers ceux en unités de compte (UC) risque de se poser avec insistance. Sur ce point, Bruno Lèbre, directeur des
solutions de gestion de fortune à Société Générale Private Banking s’est montré
optimiste.
« Il a été difficile de convaincre nos clients que les unités de
compte avaient un intérêt alors qu’on disait partout que les contrats en
euros rapportaient plus. Mais depuis trois ans les UC progressent bien. Cela peut même représenter jusqu'à 50% des encours en assurance vie de certains de nos clients ». Le tout est de convaincre
les épargnants français. Car d’après Christian Dargnat, directeur général de
BNP Paribas AM, « il manque un travail d’éducation en France. Là où il y a du
risque, il y a du rendement. Depuis 10 ans, plus des deux tiers des investissements
portaient sur des actifs obligataires. Aujourd’hui les solutions privilégiées
sont les produits hybrides et diversifiés à 40%. Nous nous dirigeons vers de
nouveaux produits qui offrent du rendement car certains actifs ne sont pas
forcément valorisés aujourd’hui ». Car comme le souligne l’ancien patron de
l’Efama, « l’Europe est la zone dans le monde avec le plus d’épargne. Mais elle
est mal allouée ».
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