La gestion alternative recourt plus fortement au levier

Selon une étude du régulateur britannique, le levier brut représente 67 fois la valeur nette des actifs. Les plus gros fonds en sont responsables.
Antoine Duroyon
Selon la Financial Conduct Authority (FCA), le levier brut décolle dans l'industrie de la gestion alternative. Photo PHB.
Selon la Financial Conduct Authority (FCA), le levier brut décolle dans l'industrie de la gestion alternative. Photo PHB.  - 

Le levier brut décolle dans l’industrie de la gestion alternative. Le régulateur britannique, la Financial Conduct Authority (FCA), l’estime à 67 fois la valeur nette des actifs (NAV) à fin septembre 2014 contre 64 fois un an plus tôt. L'étude semestrielle couvre 418 milliards de dollars d’actifs gérés par 132 fonds au sein de 52 sociétés. Tous les participants sont domiciliés offhore, la majorité (69%) aux Iles Caïmans.

Les dix premiers fonds représentent environ les deux tiers du levier brut, précise la FCA. «Le point moyen par fonds (32% de la NAV) est déformé par quelques grands fonds, principalement des fonds macro, qui font un usage important du levier, tandis que le point médian (3,9% de la NAV) montre que la majorité des fonds alternatifs ont tendance à afficher des niveaux relativement bas de levier», explique le régulateur. La FCA note au passage que les dérivés de taux d’intérêt sont surtout utilisés pour les stratégies valeur relative, macro et contrats à terme gérés, ce qui explique leur recours relativement important au levier brut. Les échanges sur les plates-formes régulées concernent 68% des transactions de titres, mais seulement 60% des volumes de dérivés, ce qui laisse une part substantielle à l’exécution sur une base bilatérale ou de gré à gré (OTC).

Dans ce contexte, l’industrie reste lourdement concentrée. Les dix premiers fonds représentent ainsi 83% de l’exposition notionnelle brute. La FCA évalue le total des actifs de l’industrie à 3.100 milliards de dollars en 2014, ce qui montre de son point de vue «une évolution évidente vers des actifs sous gestion plus importants, les turbulences financières de 2008 et 2009 n’ayant que brièvement interrompu ce mouvement».

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