La France reste attractive aux yeux des investisseurs étrangers

L’Hexagone reste la deuxième destination des investissements étrangers en Europe. Le nombre de projets de développement est stable en 2012
Krystèle Tachdjian

Malgré le ralentissement de l’activité économique mondiale, et les débats sur la compétitivité du pays, la France a maintenu son attractivité auprès des investisseurs étrangers en 2012. L’an dernier, l’Hexagone a attiré 693 nouveaux projets d’investissements (créations de site, extensions, reprises d’entreprises en difficulté,…), selon le rapport de l’Agence française pour les investissements internationaux (AFII).

«Comparable à celui de 2011, ce résultat est l’un des trois meilleurs enregistrés depuis 10 ans. Ces nouveaux investissements créeront ou sauvegarderont près de 26.000 emplois», explique David Appia, président de l’AFII.

La stagnation économique a néanmoins conduit les investisseurs à réduire l’ambition initiale de certains investissements dans un contexte d’incertitude sur les perspectives de croissance, souligne l’étude. Ainsi, le nombre moyen d’emplois créés ou maintenus par projet, 37 en 2012, est inférieur au niveau de ces cinq dernières années tandis que le nombre de projets de petite taille a été plus élevé.

La violente passe d’armes qui a récemment opposé le ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg ,à Maurice Taylor, le patron de Titan International dans le dossier Goodyear a mis un coup de projecteur peu flatteur sur l’attractivité de la France outre-Atlantique. Il n’empêche, le rapport de l’AFII met en lumière la confiance des investisseurs nord-américains dans l’économie française. Ils sont à l’origine de 26% des décisions d’investissements étrangers en 2012.

A titre d’exemple, le groupe américain Amazon, premier site marchand au monde, a choisi d’implanter sa troisième base logistique française en Bourgogne et recrutera 250 salariés en CDI sur le site. L’enquête montre aussi la part croissante des pays émergents qui représentent 8% des investissements. La France reste ainsi la deuxième destination des investissements internationaux en Europe derrière la Grande-Bretagne mais devant l’Allemagne, l’Espagne et la Pologne.

Alors que les signes de décrochage de l’économie française par rapport à son voisin allemand se sont multipliés ces derniers mois, le gouvernement a dévoilé le 6 novembre dernier son pacte national pour la croissance, la compétitivité et l’emploi. Avec sa mesure phare du crédit d’impôt, l’Etat espère relancer les embauches, et permettre aux entreprises d’investir et de gagner des parts de marchés.

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