La Fed se dit prête à devancer la remontée de l’inflation

Lors du symposium de Jackson Hole, son vice-président Stanley Fischer n’a toutefois livré aucun détail sur le calendrier de hausse des taux.
Antoine Duroyon
Vue de Jackson Hole, dans le Wyoming, où les représentants des banques centrales se rencontrent chaque année. Photo DR.
Vue de Jackson Hole, dans le Wyoming, où les représentants des banques centrales se rencontrent chaque année. Photo DR.  - 

Invité à pallier ce week-end l’absence de la présidente de la Fed à Jackson Hole (Wyoming), Stanley Fischer a fait preuve d’un optimisme prudent. Le vice-président de la banque centrale américaine, qui s’est bien gardé de livrer tout signal quant à une éventuelle action de la Fed dans les prochaines semaines, a tenu un discours plutôt rassurant sur l’inflation.

«Compte tenu de l’apparente stabilité des anticipations d’inflation, il y a de bonnes raisons de croire que l’inflation s’orientera à la hausse au fur et à mesure que les forces qui freinent l’inflation continuent à se dissiper», a expliqué le responsable lors du symposium économique annuel organisé par la Fed de Kansas City. Des propos tenus malgré les craintes relatives à l'état de santé de l'économie chinoise, une baisse des prix des matières premières qui pourrait se prolonger et un dollar fort.

Cette question de l’inflation, qui se situe encore à un niveau en-deçà des attentes, constitue un élément clé dans le scénario de resserrement monétaire aux Etats-Unis, alors que le volet du mandat sur le plein emploi est considéré comme quasiment rempli. L’indicateur clé de la Fed en matière d’inflation est descendu à 1,2% en juillet, son plus bas niveau en quatre ans.

«Avec une inflation faible, nous pouvons probablement retirer les mesures accommodantes à un rythme progressif», a ajouté Stanley Fischer. «Néanmoins, parce que la politique monétaire impacte l’activité réelle avec un retard considérable, nous ne devrions pas attendre que l’inflation soit revenue au niveau de 2% pour entamer un resserrement (de cette politique)». Certains au sein de la banque centrale américaine, dont le président de la Fed de New York William Dudley, ont clairement rejeté ces derniers jours l'éventualité d’une première hausse des taux mi-septembre.

Le gouverneur de la Banque d’Angleterre (BoE) s’est tenu samedi sur la même ligne que Stanley Fischer. Tout en soulignant «de profondes tendances désinflationnistes (...) à l’oeuvre dans l'économie mondiale», Mark Carney a soutenu que le ralentissement de la croissance chinoise n’avait pas d’impact, à ce stade, sur la politique de la BoE en matière de taux. Un resserrement est donc toujours d’actualité outre-Manche, probablement en début d’année prochaine.

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