
La Fed cherche à minimiser le ralentissement de l’activité américaine
La Fed multiplie les démarches visant à démontrer la solidité de l’économie américaine. Constatant un biais statistique fort et récurrent de la part du bureau des statistiques américain (BEA) sur les chiffres d’activité du premier trimestre, la Fed de San Francisco estime dans un rapport publié lundi qu’en ajustant ces chiffres des effets saisonniers, le PIB américain pourrait en fait avoir progressé à un rythme de 1,8% au premier trimestre. Une analyse déjà menée la semaine dernière par le comité de politique monétaire (FOMC) de la Fed pour des résultats similaires.
La Fed d’Atlanta, qui avait correctement anticipé le coup d’arrêt du début d’année, a pour sa part estimé vendredi dernier que «les dernières données suggèrent plus une faiblesse temporaire de l’activité au premier trimestre qu’une tendance structurelle de l’économie américaine».
A un niveau de 1,8%, le rythme de croissance du PIB serait nettement plus solide que celui de 0,2% estimé par le BEA en première estimation, mais inférieur à celui de 2,4% enregistré sur les cinq dernières années, comme le rappelle Citigroup. Et d’ajouter que les mêmes ajustements saisonniers auraient en revanche un impact négatif de 0,4 point et de 1 point sur le niveau de croissance des deuxième et troisième trimestres. Le dernier trimestre 2014 avait déjà été marqué par un fort ralentissement de l’activité à 2,2%, après 5% et 4,6% aux deux trimestres précédents. Si le consensus table sur un rebond de la croissance à 3,1% au deuxième trimestre, BNP Paribas a révisé à la baisse de 0,3 point sa prévision sur l’année à 2,5%. Un niveau désormais en ligne avec celle de la Fed.
«La plus grosse inquiétude de la Fed n’est pas la hausse des taux Fed funds et ses conséquences économiques et sur les marchés, mais plutôt de savoir ce qui se passerait si la reprise de l’activité venait à s'éteindre sans que la Fed n’ait rien fait pour resserrer ses conditions monétaires», explique Citigroup.
Dans ce contexte, les minutes de la dernière réunion du FOMC de fin avril publiées ce soir seront particulièrement suivies pour y déceler des signes concernant le lancement de son processus de resserrement monétaire. Les taux implicites des contrats Eurodollar anticipent désormais avec une probabilité croissante qu’il puisse être décalé à 2016, même si le consensus table sur une première hausse des taux en septembre, à l’instar des membres du FOMC dans les dernières prévisions («dots»).
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Paris - Que les assurés se préparent: leurs cotisations d’assurance automobile et habitation vont augmenter l’an prochain, selon plusieurs sources, reflet de sinistres plus nombreux et plus coûteux. La hausse est significative - entre 7,5 et 8% - pour les contrats d’assurance multirisques habitation (MRH, permettant aux assurés de protéger leurs logements contre les incendies, les dégâts des eaux et le vol), estime par exemple mardi le cabinet spécialisé Addactis. La fréquence et l’intensité accrue des épisodes climatiques (orages, tempêtes, inondations...) explique en partie cette tendance, amenée à se poursuivre dans les prochaines années, selon les professionnels. Le secteur du bâtiment «continue par ailleurs de subir la hausse des coûts de construction et de rénovation, alimentée par l’inflation des matériaux et un renforcement des normes réglementaires», ajoute le cabinet. Le prix des assurances «augmente tous les ans», déplore auprès de l’AFP Anne-Marie, parisienne qui se range dans la tranche d'âge des «boomers», la génération née après la Seconde Guerre mondiale. «Cette année ça va encore augmenter», reprend-elle, «on se demande ce qui n’augmente pas, sauf ma retraite!». Les primes d’assurance de Rahul, employé de 46 ans installé en Normandie, «sont chères, et chaque année ça augmente», raconte-t-il lui aussi. Titulaire du permis depuis peu, il paye pas loin de 100 euros par mois en assurance automobile. «Sophistication des véhicules» Rahul peut raisonnablement s’attendre l’an prochain à une nouvelle augmentation de tarif, de l’ordre de 5% à 5,5% en moyenne en France, d’après Addactis. Le réchauffement climatique joue là aussi un rôle d’accélérateur, avec «des épisodes de grêle qui ont été lourds de conséquences (...) notamment en mai et juin», a précisé lors d’une conférence de presse Romain Coulonval, un des responsables du cabinet, entraînant des dommages sur les carrosseries et les pare-brises. A cela s’ajoute la «sophistication des véhicules, le coût des batteries» et les compétences «plus spécifiques» nécessaires à la réparation des véhicules hybrides, toujours plus nombreux sur le marché, complète son collègue Nadhir Baba Arbi. «Le mécano d’autrefois, qui mettait les mains dans la graisse, a été remplacé par un électromécanicien, mieux payé puisqu’il a des compétences en électricité et en électronique», observe de son côté Cyrille Chartier-Kastler, président du cabinet Facts & Figures. Les assureurs font cependant preuve d’une «relative modération tarifaire au fil des années», estime-t-il auprès de l’AFP. Pour limiter les coûts, les assurances du Crédit Mutuel ont par exemple lancé en début d’année «Station mobilités», un dispositif de prêt de véhicules à leurs assurés subissant un dommage, permettant au bancassureur de garder la main sur la phase de réparations. Inflation battue Les Français paieront en moyenne 325 euros hors taxe par an en assurance habitation l’an prochain, selon Addactis, et 563 euros hors taxe en assurance auto. Le cabinet Facts & Figures a avancé vendredi des augmentations tarifaires moyennes dans la même veine que son concurrent: entre 4 et 6% de hausse pour l’assurance automobile et autour de 5% pour l’habitation. Le comparateur Assurland tablait lundi sur une hausse de 4 à 5% sur l’automobile et de 6 à 7% sur l’habitation. Ces augmentations sont bien supérieures à l’inflation, mesurée en France à 0,9% sur un an au mois d’août, selon le dernier pointage de l’Insee, et interrogent sur la capacité des assurés aux budgets contraints à les suivre dans le temps. «Progressivement les Français vont moins se couvrir pour être capables de respecter leurs budgets», professe M. Chartier-Kastler. Pour y répondre, des produits d’assurance «low cost», proposant à un tarif attractif une moins bonne couverture et des franchises souvent plus élevées, fleurissent ci et là. L’augmentation des primes attendue en 2026 est cependant moins forte que celle pratiquée cette année - jusqu'à 10% notamment pour les contrats multirisques habitation. Les assureurs avaient répercuté l’augmentation de la surprime qui abonde chaque année le régime des catastrophes naturelles, permettant le partage entre le public et le privé de la facture d'événements climatiques majeurs. Benoît PELEGRIN © Agence France-Presse -
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