La cybersécurité inaugure son « lieu totem » tricolore, le Campus Cyber

Capucine Cousin
cadenas rouges et bleus sur des lignes de code
Avec la pandémie, les risques cyber n’ont jamais été aussi hauts.  -  AdobeStock.

Ça y est, le Campus Cyber a ouvert ses portes ce mardi. Inauguré par le ministre de l’Economie Bruno Le Maire, accompagné de quatre autres ministres, il se veut une vitrine des solutions françaises en matière de cybersécurité.

Situé au cœur de la Défense, dans le quartier Bellini à Puteaux, dans la nouvelle tour Eria, conçue par l’architecte Christian de Portzamparc, ce campus XXL rassemblera sur 26.000 m² des grands groupes, des start-up, des services de l’Etat, des associations et des acteurs de la recherche autour de la sécurité informatique.

Sur 13 étages, il accueillera des entrperises, start-ups et structures publiques, et des événements censés fédérer autour de l’écosystème tricolore de la cybersécurité, avec des formations, conférences, podcasts, tables rondes, ou encore des speed dating investisseurs. Sont prévus aussi des programmes communs qui rassembleront les industriels, start-up et centres de recherche.

Ce Campus avait été voulu par Emmanuel Macron dans le contexte de la structuration de la filière par le Comité Stratégique de Filière (CSF) Industries de sécurité. Le président avait dévoilé il y a un an sa Stratégie nationale pour la cybersécurité, avec à la clé une enveloppe d’un milliard d’euros pour développer ce secteur, dont 515 millions d’euros venant de l’Etat, et le reste d’acteurs privés. Avec pour objectif de peser face aux géants américains et chinois du secteur.

Le Campus Cyber sera ouvert à ses membres et partenaires dès ce mercredi. A terme, environ 1.600 salariés y seront accueillis.

Parmi ses membres figurent des industriels, tels Atos, Alstom, Bouygues, Safran ; des start-up comme Withings, SentinelOne, Gatewatcher et Sekoia ; ainsi que des centres de recherches et des organismes publics, tels que l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (Anssi), la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil). Commele révélait L’Agefi en décembre dernier, l’Anssi est parmi les mieux loties, occupant un étage entier de la tour.

Les start-up ont un statut particulier : poussées à travailler en collaboration avec les grandes entreprises et établissements de recherches, le gouvernement espère y faire émerger « au moins trois licornes » (ces entreprises valorisées potentiellement un milliard d’euros), indiquait-il y a un an, citant en exemples Vadesecure, Cyber Angel, et l’éditeur de logiciels cyber Gatewatcher – ce dernier vient de lever 25 millions d’euros. Le 3ème étage, dédié à l’innovation, comportera un espace incubateur pour les start-up géré par l’Inria (Institut national de recherche en sciences et technologies du numérique). Avec pour objectif d’incuber « 50 start-up en cinq ans dans la cybersécurité », pour en lancer une dizaine par an, indiquait en décembre dernier Christophe Dumoulin, qui pilotera l’incubateur.

Parmi les partenaires figurent des entreprises étrangères comme Amazon, Cisco, Dell, Oracle ou encore IBM.

Un évènement L’AGEFI

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