
La BCE doit être «prête à intervenir très vite»

La Banque centrale européenne
(BCE) est déterminée à faire baisser les primes de risque élevées de pays comme
l’Espagne et l’Italie sur les marchés et doit être «prête à intervenir
très vite», a déclaré le gouverneur de la Banque de France.
Dans une interview
publiée jeudi par Le Point, Christian Noyer souligne en outre que le mandat de
l’institution de Francfort est «aussi de veiller à la solidité de
l’euro».
Interrogé sur l’absence
de concrétisation des interventions récemment promises par la BCE et son
président, Mario Draghi, pour détendre les rendements sur les emprunts espagnols
et italiens, Christian Noyer répond qu’il ne faut avoir «aucun doute sur
la détermination du conseil des gouverneurs et sur sa capacité à agir dans le
cadre de son mandat.» Le 2 août, à l’issue du conseil
des gouverneurs de la Banque centrale, Mario Draghi a réaffirmé son intention
de réactiver les rachats de dette souveraine sur le marché secondaire si la situation l’exigeait, une
promesse conditionnée toutefois par la formulation de la demande de la part du pays susceptible
d’être épaulé, et par l’entrée en scène des fonds de secours de la zone
euro (Fesf, Mes).
«Nous
devrions être prêts à intervenir très vite», dit-il, en ajoutant que les
opérations de la BCE «seront d’une ampleur suffisante pour avoir un impact
sur les marchés». Reprenant les propos de Mario Draghi, Christian Noyer a
confirmé que la BCE entendait privilégier les rachats d’obligations de
maturités courtes pour ces interventions qui ont pour objectif «de contrer
l’apparition de primes de risques excessives sur certaines dettes
souveraines.» De même, il a
souligné que des interventions éventuelles n’auront de sens que si les Etats
concernés le demandent, à savoir s’ils «décident d’agir et d’activer les
mécanismes de solidarité et d’accompagnement du redressement budgétaire qu’ils
ont mis en place».
Christian Noyer a
d’autre part dénoncé un «faux procès» fait à la BCE, qui se voit
reprocher de ne pas utiliser tous les moyens en sa possession pour venir en
aide à des pays auxquels la zone euro a demandé des efforts d’ampleur. «Aucune
banque centrale dans le monde, ni la Fed ni la banque d’Angleterre, ne finance
directement ni n’achète directement de la dette sur le marché primaire (des
émissions d’obligations : NDLR), pour financer leurs déficits»,
dit-il. Et d’ajouter que la BCE pouvait toutefois intervenir sur le marché
secondaire, celui des obligations d’Etat en circulation, comme elle l’a déjà
fait.
Le gouverneur de
la banque de France déclare par ailleurs que la BCE n’envisage pas une sortie
de la Grèce de la zone euro et qu’il ne faut pas assimiler l’Espagne à la
Grèce."L’Espagne est compétitive (...) elle procède à des réformes
impressionnantes et réinvente un modèle de croissance».
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