François Hollande veut passer à l’offensive avec une initiative européenne

Le chef de l’Etat propose de créer un gouvernement économique en zone euro. Une idée déjà lancée en 2011 par le couple Merkel-Sarkozy
Antoine Duroyon

Pour sa deuxième conférence de presse à l’Elysée, un peu plus d’un an après le début de son mandat, François Hollande a cherché à montrer qu’il était toujours «en mouvement». Présentant l’an deux du quinquennat comme une «offensive», il a esquissé une «initiative européenne» en quatre points.

Le président de la République a proposé d’instaurer avec les pays de la zone euro un gouvernement économique. Celui-ci «se réunirait tous les mois autour d’un véritable président nommé pour une durée longue et qui serait affecté à cette seule tâche», a précisé le chef de l’Etat. Ses principaux chantiers passeraient par l’harmonisation de la fiscalité, la lutte contre la fraude fiscale ou le lancement d’une convergence sur le plan social, «par le haut».

François Hollande a ensuite évoqué un plan d’insertion pour les jeunes. «Mobilisons tout de suite les 6 milliards d’euros prévus par l’Union européenne, au lieu d’attendre le cadre financier, en 2014», a-t-il suggéré. Une proposition sera soumise en ce sens à Bruxelles. Une initiative franco-allemande sur le sujet, baptisée «New Deal for Europe», doit en outre être présentée le 28 mai à Paris.

Répondant aux appels du pied de l’Allemagne, François Hollande a plaidé pour donner un contenu à l’union politique dans un délai de deux ans, sans donner davantage de détails. Enfin, il a prôné l’avènement d’une communauté européenne de l’énergie afin d’assurer la transition énergétique.

Au plan intérieur, le président de la République a confirmé une série de mesures. L’assurance vie sera réformée afin que «les fonds puissent être davantage affectés aux fonds propres des entreprises». Le rapport Berger-Lefebvre a fait des propositions sur le sujet, avec notamment la création de contrats «euro-croissance». François Hollande a également confirmé la mise en place d’un plan d’épargne actions pour les PME «avec des dispositifs incitatifs» ainsi que la révision de la taxation des plus-values mobilières afin de «mieux orienter l'épargne des Francais vers l’investissement productif».

Enfin, il a indiqué avoir demandé au Premier ministre de lui communiquer en juin un plan d’investissements sur dix ans dans l'énergie, la santé et les transports. La nouvelle banque publique d’investissement (Bpifrance), le relèvement du plafond du Livret A et la vente de participations d’entreprises publiques financeront ces «investissements d’avenir», même si, a déclaré François Hollande, «nous devons aussi aller chercher des capitaux extérieurs, des fonds d’investissement, parfois même de l'étranger».

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