«D’ici à la fin de l’année, le CAC 40 devrait renouer avec la hausse »

Jean-Louis Mourier, économiste chez Aurel BGC
Bruno de Roulhac

- L’Agefi: Le récent recul du CAC 40 vous incite-t-il à faire preuve de plus de prudence?

- Jean-Louis Mourier: La phase précédente de hausse justifiait déjà d’inciter à la prudence. Par rapport à la fin de l’année dernière, les perspectives économiques se sont, en effet, dégradées: l’accélération attendue dans les émergents est peu évidente, la croissance américaine est contrainte par la politique budgétaire restrictive et la zone euro peine à s’extirper de la récession. L’accélération du CAC au mois de mai correspondait ainsi à la poursuite de la baisse de la prime de risque dans un contexte où les taux longs sont maintenus bas par les politiques monétaires, notamment américaine. La tendance à la hausse des rendements des obligations d’Etat implique une baisse des indices actions. D’ici la fin de l’année, le CAC devrait renouer avec la hausse, mais, à court terme, la volatilité devrait rester plus forte, justifiant le maintien d’une certaine prudence des investisseurs.

- Pourquoi une telle réserve sur le marché japonais?

- Une grande partie de la forte hausse du Nikkei (76% entre le 30 octobre 2012 et le 22 mai) s’explique par la forte dépréciation du yen, amplifiée par les anticipations liées à la «nouvelle politique économique» attendue de l’équipe de Shinzo Abe en collaboration avec Haruhiko Kuroda. Or, la réussite de ces «Abenomics» tient du pari. Il est ainsi tout à fait logique que la dépréciation du yen et l’envolée de la Bourse se soient interrompues peu après les annonces les plus spectaculaires. Avant que la Bourse japonaise reprenne réellement une tendance à la hausse, il faudra des éléments concrets montrant que les mesures mises en œuvre commencent à se montrer efficaces.

{"title":"","image":"79817»,"legend":"panel actions»,"credit":""}

Un évènement L’AGEFI

Plus d'articles du même thème

ETF à la Une

Contenu de nos partenaires

A lire sur ...