
«C’est la cinquième pire saison de résultats trimestriels depuis 2003»
- L’Agefi : Pourquoi êtes-vous passés de «neutre» à «sous-pondérer» sur le crédit ?
- Paul Gurzal : Depuis le début de l’année, les performances du crédit sont exceptionnelles avec plus de 12% pour la catégorie d’investissement et 22% sur le haut rendement. Nous entrons dans une période traditionnellement moins active avec l’ouverture de la saison des résultats puis la fin d’année. La classe d’actif sera fragilisée à la fois par la faible profondeur de marché limitant les prises de profits et par le ralentissement important des volumes d'émissions.
De plus, le psychodrame autour de la dégradation par Standard & Poor’s de la note de l’Espagne a plongé le marché dans le doute et jusqu'à la confirmation de Moody’s, les craintes étaient fortes de voir les émetteurs privés locaux emportés en catégorie haut rendement. Le répit autour de la fragmentation européenne est probablement de courte durée. Enfin, la saison des résultats a commencé: sur l’univers du Stoxx 600, 19% des entreprises ont publié, et il s’agit pour l’instant de la cinquième pire saison de résultats trimestriels depuis 2003.
- Quelle est votre stratégie ?
- Aujourd’hui, nous favorisons le crédit «core» de la zone euro des secteurs les moins cycliques. Nous réduisons largement la part de nos portefeuilles investis sur le crédit périphérique et principalement sur l’Espagne qui concentre à la fois un risque souverain élevé et une valorisation moins attractive qu’en début d’année. Nous allégeons en priorité le secteur bancaire en raison de ses graves difficultés liées à l’activité économique locale et des incertitudes pesant sur son avenir. Nous maintenons une proportion de cash significative en vue de la dégradation de la liquidité de fin d’année.
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